Julian Alaphilippe avait forcément imaginé une autre conclusion. De retour en forme, le coureur français espérait quitter la QuickStep sur un dernier coup d’éclat. Une chute lors des championnats du monde de Zurich en a décidé autrement. Sévèrement touché, le natif de Saint-Amand-Montrond en a été quitte pour mettre un terme à sa saison prématurément et se tourner vers 2025 et sa nouvelle vie.
En fin de contrat à la Quick-Step, Julian Alaphilippe a en effet décidé de tourner le dos à la formation belge pour s’engager chez Tudor, formation suisse du Pro Tour, et ce malgré les offres de plusieurs écuries plus huppées, parmi lesquelles TotalEnergies et Décathlon-AG2R. Le choix du double champion du monde tricolore n’a pas manqué d’étonner mais obéit à une certaine logique selon Sylvain Chavanel, ancien coureur de la Quick-Step entre 2009 et 2013.
« C’est son cœur qui a parlé »
« Quick-Step est mon équipe de cœur donc j’aurais vraiment souhaité qu’il y reste. Mais pour durer et se donner les moyens d’être toujours ambitieux, une carrière a parfois besoin d’être pimentée. Il faut croire que Julian avait besoin de ça pour vivre autre chose. Au-delà des enjeux financiers, je pense que c’est juste ça… une raison sportive, un choix humain pour découvrir un nouvel environnement », a-t-il ainsi analysé dans les colonnes du Quotidien du Sport.
« C’est son cœur qui a parlé », a-t-il soufflé, ajoutant: « S’il était resté chez Quick-Step ou s’il avait rejoint une équipe française, forcément, la pression aurait été plus forte, on n’aurait parlé que de lui. Chez Tudor, il va jouir d’un statut de leader tout en ayant plus de liberté dans ses choix de course. Il a besoin de ça, Julian a toujours été un sentimental. S’il se sent bien dans ce contexte, il sera plus compétitif. »