Justine Braisaz-Bouchet est championne olympique de la mass-start. Elle a été championne du monde, l’an passé, sur cette même discipline. Mais ce nouveau sacre mondial, conquis vendredi à Lenzerheide sur le sprint, a tout de même une saveur particulière. Parce qu’il intervient au cœur d’une saison difficile pour la biathlète des Saisies, « seulement » 9e du classement de la Coupe du monde.
« Je suis très émue. Je pense que c’est l’une des victoires qui m’émeut le plus, a-t-elle confié, à chaud, au micro de la chaîne L’Équipe. À cause des combats que je mène intérieurement, parce que ce sont les Mondiaux… Les dernières semaines ont été hautes en couleur. Le mois de janvier a été délicat, j’avais beaucoup de fatigue physique et mentale. Il y a des hauts et des bas, c’est le sport de haut niveau. La roue tourne. »
Une saison difficile, mais…
Justine Braisaz-Bouchet espérait sans doute autre chose de cette saison. Quatrième du classement général l’hiver dernier, elle pensait sans doute se mêler à la lutte pour le globe de cristal. Mais la Française a souffert depuis le début sur le pas de tir, où le doute est difficile à chasser lorsqu’il s’installe.
Il y a eu des hauts, comme cette victoire sur le sprint d’Annecy-Le Grand Bornand en décembre. Et des bas, en janvier donc, notamment sur cette mass-start de Ruhpolding sanctionnée d’un vilain 12/20 au tir. Mais si c’est pour vivre de grands moments comme celui de vendredi, cela vaut peut-être le coup d’en passer par là.