Kylian Mbappé est dans le dur. Sur le terrain comme en dehors. Débarqué cet été au Real Madrid, le Bondynois a vu son rêve virer au cauchemar. S’il a un temps sauvé les apparences, l’ancien Parisien peine à trouver sa place sur le front de l’attaque madrilène, Carlo Ancelotti le cantonnant dans un rôle d’avant-centre dont il a toujours autant de mal à s’accommoder.
Et l’équipe de France n’a pas été la bouée à laquelle il aurait pu s’accrocher. Après avoir fait l’impasse sur le rassemblement d’octobre pour se concentrer sur le Real Madrid, le champion du monde tricolore n’a pas été retenu en effet pour les deux matches de novembre, Didier Deschamps justifiant cette décision par un simple « C’est mieux comme ça. »
Retour en mars espéré
Pour beaucoup, la relation entre le sélectionneur tricolore et son capitaine est forcément écornée par cette séquence et certains n’hésitent pas à remettre en cause son statut de capitaine. Invité sur le plateau de L’Equipe du Soir, mercredi, Philippe Diallo s’est néanmoins voulu rassurant. « Je me suis entretenu avec lui pendant l’Euro, puis il est parti. Ensuite, il y a eu de nombreux contacts. Je sais que Didier (Deschamps) est allé le rencontrer à Madrid, il y a eu beaucoup d’échanges avec lui, a-t-il ainsi expliqué. Il m’a semblé naturel de laisser le sélectionneur parler avec le joueur. Lequel m’a rendu compte des échanges qu’il avait eus jusqu’à la décision qu’il a prise pour le dernier rassemblement. »
« Je suis le président de la Fédération, je ne suis pas le sélectionneur. Il a expliqué son choix au moment de la liste, a-t-il poursuivi, assurant qu’« il n’y a pas de problème.» Relancé il n’a pas voulu s’appesantir sur les suites de son escapade à Stockholm, soldée par une plainte pour viol. « Vous avez peut-être plus d’informations que moi sur les conséquences parce qu’il y a une forme de présomption d’innocence, je n’irai pas plus loin sur ce terrain », a-t-il confié.
Philippe Diallo a en effet reconnu sans peine les difficultés traversées par l’attaquant tricolore depuis le début de saison. « Aujourd’hui, il est dans une période délicate sportivement », a-t-il soufflé, espérant son retour en forme en mars : « Quand il est le meilleur joueur du monde, c’est un atout irremplaçable pour l’équipe de France. Mon seul souhait, c’est qu’il redevienne ce qu’il est et qu’il nous rejoigne en mars lors du prochain rassemblement pour nous apporter tout ce qu’il a déjà apporté à l’équipe de France. »