Le rêve n’a pas encore viré au cauchemar. Pour autant, s’il bel et bien réalisé son rêve d’enfant en signant cet été au Real Madrid, Kylian Mbappé avait sans doute imaginé un meilleur scénario pour des débuts chez les Merengue. Son bilan comptable n’a certes rien d’infâmant avec déjà huit buts en 13 apparitions, mais l’ancien Parisien a perdu de sa superbe en traversant les Pyrénées.
Sans même évoquer les problèmes extra-sportifs qui ont pollué son début de saison, avec en point d’orgue les accusations de viol auxquelles il doit faire face depuis son escapade à Stockholm, le champion du monde tricolore vit même un moment compliqué. Attendu pour être le nouveau leader du Real Madrid, il doit pour l’heure se contenter d’un rôle dans l’ombre de Vinicius.
Kylian Mbappé, simple lieutenant
Mercredi, lors du remake de la dernière finale de Ligue des champions face au Borussia Dortmund, tandis que le Bondynois n’avait qu’une passe décisive à mettre à son crédit, le Brésilien flambait et inscrivait un triplé. Et lundi prochain, c’est bien le natif de Rio qui montera sur la scène du Théâtre du Chatelet pour recevoir le Ballon d’Or et ouvrir la succession de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. De quoi jeter Kylian Mbappé un peu plus dans l’ombre.
Le constat est implacable aux yeux de Josep Pederol, le célèbre journaliste d’El Chiringuito, pour qui le n°9 madrilène est méconnaissable. « Mbappé était le leader qui portait l’équipe sur son dos (à Paris), les ballons étaient tous pour lui, il jouait où il voulait », a-t-il ainsi confié.
« Ici celui qui fait ça, qui joue où il veut, c’est Vinicius, a-t-il poursuivi. Il joue où il veut, il tire les pénaltys quand il veut et les laisse quand il veut. Qu’est-ce que ça veut dire du leadership. Ici, le seul leader qui choisit où il joue et comment il joue c’est Vinicius. » Et le présentateur espagnol d’en remettre une couche sur le rôle de Kylian Mbappé au Real : «Mbappé est un lieutenant. Et donc, tant que Mbappé sera un lieutenant, ne demandez pas à avoir celui du PSG, a-t-il renchéri, précisant : « On ne le laisse pas être lui-même. Les buts sont une chose, le leadership en est une autre. »