La boxe française pleure Thierry Jacob

La boxe française pleure Thierry Jacob ce vendredi. Le Nordiste est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à 59 ans des suites d’une longue maladie. Fils de Jacques, ancien professionnel devenu entraîneur, et frères de Jacky, Bruno et Hervé, respectivement champion d’Europe des poids légers et champion de France des super-welters, le Calaisien, lancé également dans la boxe par son père, avait connu son heure de gloire en mars 1992 en s’emparant sur ses terres (à Calais) de la ceinture mondiale WBC des super-coqs en s’imposant aux points face au Mexicain Daniel Zaragoza.

L’aventure n’avait malheureusement pas duré bien longtemps, puisque Jacob, également champion d’Europe EBU à deux reprises au cours de sa carrière (en 1990 et 1991), s’était incliné dès sa première défense. Opposé au mois de juin suivant dans l’Etat de New York à l’Américain Tracy Harris Patterson, le Nordiste avait abandonné son titre mondial sur arrêt de l’arbitre dès le deuxième round, trois mois seulement après cette victoire contre Zaragoza qui lui avait permis à Jacob d’être temporairement le numéro 1 de la catégorie.

Un hommage lui sera rendu en début d’année

Jacob, personnalité très appréciée de tous les Calaisiens, avait boxé pendant dix ans chez les professionnels, avec un bilan impressionnant de 39 victoires pour seulement six défaites. Les hommages n’ont pas tardé à affluer après le décès de l’ancien champion du monde. La maire de Calais Natacha Bouchart, déplorant le départ de cet homme « si jeune », a notamment annoncé qu’un hommage serait rendu en début d’année à Thierry Jacob dans sa ville. « Il a été un immense champion. Il était en fusion avec une ville, une région. Il a marqué les heures magnifiques de la boxe en France. C’était champion du monde en super coqs, champion d’Europe… Il a été hyper talentueux à la fin des années 80 et dans les années 90 », a quant à lui rappelé Jean-Philippe Lustyk vendredi au cours du Super Moscato Show sur RMC.