La colère après l’agression de Kenzo, 8 ans

Dans un triste événement qui a secoué le monde du football, un petit garçon de huit ans, atteint d’un cancer, a été victime d’une agression lors du match opposant Ajaccio à Marseille, samedi 3 juin. Alors qu’il se trouvait dans une loge du stade corse François-Coty, le jeune Kenzo a été pris pour cible par des supporters lors de violents affrontements.

Samedi 3 juin, lors de la dernière journée de la ligue 1, lors du match opposant Ajaccio à Marseille, Kenzo, 8 ans, atteint d’un cancer au cerveau, se trouvait en loge avec ses parentspour assister au match. Portant le maillot de l’équipe de Marseille, le père et son fils ont été agressés par une quinzaine de supporters corses.

Sur le site du club corse (https://ac-ajaccio.corsica/article–12720-co.html), l’AC Ajaccio, un communiqué a été publié, à la suite de cet « incident déplorable », en rappelant les faits : « Le 25 avril dernier, l’AC Ajaccio a eu le bonheur de recevoir l’association « Des coccinelles rouges pour Thomas » au stade François-Coty. Parmi les enfants de cette association, se trouvait le petit Kenzo, atteint d’un cancer. Il avait fait part de son rêve de rencontrer les joueurs de l’Olympique de Marseille, le club de sa ville et de son cœur. Kenzo et sa famille ont été invités au stade François-Coty à l’initiative du Rotary Club et de la présidente d’Air Corsica, pour que l’enfant réalise son rêve lors de la rencontre de ce soir ACA-OM.
Le rêve s’est rapidement transformé en cauchemar lorsque Kenzo et ses parents, venus aux couleurs de l’Olympique de Marseille, ont été honteusement violentés par des individus qui se sont introduits dans leur loge. » Suivie de la condamnation de ces violences par le club : « Même la plus extrême bêtise ne saurait excuser ces comportements ! Le club condamne avec la plus grande fermeté ces actes inqualifiables ! L’AC Ajaccio fera toute la lumière sur ces agissements honteux. Dès que les individus auront été identifiés par nos services, nous porterons plainte contre eux. L’AC Ajaccio est solidaire avec le petit Kenzo et ses parents. »

La mère de Kenzo a exprimé son désarroi face à la situation : « Il a été bousculé, il a pris un coup », déclare-t-elle. Elle affirme avoir crié à plusieurs reprises que son fils était un enfant malade. En vain. Le père de Kenzo, Laurent, a également été attaqué lors de l’incident. « Je me suis pris deux coups de poing, ils m’ont demandé d’enlever le maillot, j’ai obéi, et ils l’ont ensuite brûlé à quelques mètres de là », raconte-t-il.

Le parquet d’Ajaccio a ouvert une enquête pour « violences en réunion ». Les autorités appellent les instances sportives à coopérer pleinement afin que toute la lumière soit faite sur cette agression révoltante et que les responsables soient traduits en justice. « Il est impératif de répondre de manière appropriée à ces actes abjects. Dénoncer ces faits est une chose, mais aider les enquêteurs en est une autre », a déclaréle parquet.

Alain Orsoni, président de l’ACA (Athletic Club d’Ajaccio), a exprimé son indignation au Parisien, face à cet événement choquant : « Quelle honte ! On condamne avec la plus grande fermeté », s’insurge-t-il. Il présente ses excuses à Kenzo et à sa famille, soulignant que cet acte ignoble est contraire aux valeurs de leur club et de la Corse. Il rappelle que la Corse est réputée pour son profond respect envers les personnes âgées et les enfants. « Ce qui s’est passé est tout simplement horrible », ajoute-t-il. Alain Orsoni a immédiatement pris des mesures pour résoudre cette situation, contactant les parties concernées. Il rappelle également que le jeune Kenzo avait déjà été accueilli chaleureusement il y a quinze jours, grâce à l’initiative du Rotary Club et de Madame la présidente d’Air Corscia. Il avait été reçu avec toute l’attention nécessaire en raison de la situation difficile qu’il traverse, et avait eu la chance de rencontrer ses idoles de l’OM dans les vestiaires.

Le président de l’ACA déplore également le contexte général entourant la rencontre et envisage une réunion avec le Préfet pour discuter de la situation. Il souligne les dépenses importantes engagées pour assurer la sécurité lors de ce match, mais déplore le fait que les promesses de cent gardes mobiles se soient résumées à seulement cinq présents. Il mentionne également que les agents de sécurité du club ont été attaqués par environ 200 supporters du kop de l’OM, entraînant un léger retard après l’agression de Kenzo. « Ce qui se passe dans les tribunes en France devient de plus en plus grave », conclut-il, faisant référence à l’escalade de la violence et des incidents lors des matchs de football.

Un déplorable moment de tristesse et de colère, un incident tragique, qui doit servir de catalyseur pour des changements significatifs dans la sécurité des événements sportifs. Personne ne devrait craindre d’assister à un match de football en raison de la violence. Le sport reste un espace de rassemblement, de joie et de fair-play.

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