Les chaînes de télévision TF1 et M6 souhaitent toujours fusionner. La haute autorité de la concurrence est toutefois défavorable à ce projet.
Des “problèmes de concurrence significatifs“
Le géant français de la télévision ne devrait pas arriver pour tout de suite. L’Autorité de la concurrence vient en effet de rendre un avis défavorable à l’union entre les deux chaînes de télévision. Elle pointe notamment des “problèmes de concurrence significatifs, en particulier sur le marché de la publicité“, comme l’ont indiqué TF1, M6 et leurs actionnaires dans un communiqué. Les deux chaînes représentent en effet 70% du marché publicitaire télévisuel français à eux deux. Une union pourrait donc porter atteinte à la libre concurrence sur le marché. C’est un projet qui suscite l’inquiétude de nombreux annonceurs et producteurs.
Des efforts menés par TF1 et M6
Pour limiter ces problèmes, TF1 et M6 ont commencé à mener certains efforts. Ils ont déjà annoncé la cession des chaînes TFX et 6ter au groupe Altice. Ils ont également prévu la libération de la fréquence TNT de Paris Première afin de respecter la règlementation sur la concentration des médias. L’Autorité de la concurrence considère toutefois que ces efforts ne sont pas suffisants et exige davantage de contreparties. Le projet de fusion entre TF1 et M6 est donc menacé. Les chaînes et leurs actionnaires ont en effet indiqué que “La nature et l’étendue des remèdes requis dans le rapport d’instruction feraient perdre toute pertinence au projet des parties, qui, dans ce cas, l’abandonneraient.“
Une possible intervention de Bruno Le Maire ?
Les chaînes disposent désormais de trois semaines pour remettre par écrit leurs contre-arguments et contre-propositions à l’Autorité de la concurrence. Cette dernière recommande notamment aux groupes des régies publicitaires ou des achats de programmes séparés. TF1 et M6 n’ont toutefois donné aucun détail sur les solutions possibles pour le moment. L’audition de leurs représentants aura lieu les 5 et 6 septembre. Le collège de l’Autorité de la concurrence, composé de 17 représentants des sphères publique et privée, rendra ensuite la décision finale. En cas de nouvel avis défavorable, un scénario rare pourrait se produire : l’intervention du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Le Code du commerce indique en effet qu’il peut, dans les 25 jours après publication de la décision, “évoquer l’affaire et statuer sur l’opération en cause pour des motifs d’intérêt général autres que le maintien de la concurrence“.
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