Le football français vit de nouvelles heures agitées. La faute à la nouvelle crise des droits TV de la Ligue 1 qui a éclaté suite au refus de DAZN de payer totalement l’échéance de février. Mécontente notamment des efforts de la Ligue de Football Professionnel dans la lutte contre le piratage, la plateforme a décidé de placer la moitié de la somme due sous séquestre et de se tourner vers la justice.
Alors que le tribunal de commerce de Paris doit rendre sa décision le 28 février prochain, les dirigeants du football français fulminent et les réunions s’enchaînent. Mais alors qu’un nouveau conseil d’administration de la Ligue doit ainsi se tenir ce lundi, l’inquiétude est de plus en plus grande.
Jean-Michel Aulas en première ligne
« La situation des droits TV est une préoccupation majeure. On ne peut pas se permettre une nouvelle crise comme celle de Mediapro. Il est impératif d’agir avec responsabilité et sang-froid », a confié à cet effet dans les colonnes du Figaro Jean-Michel Aulas, ancien président de l’Olympique Lyonnais et toujours vice-président de la Fédération Française de Football. La FFF est mobilisée pour accompagner la LFP et les clubs dans la recherche de solutions pérennes. Nous devons à la fois garantir la viabilité du modèle économique de notre football et restaurer la confiance des diffuseurs. À court terme, il faut de la clarté: les engagements pris doivent être tenus. Nous attendons que DAZN honore ses obligations contractuelles malgré les procédures en cours. »
La confiance avec DAZN semble néanmoins rompue et Jean-Michel Aulas a annoncé sa volonté de rétablir le dialogue avec Canal+, en qui de nombreux présidents de clubs voient la seule solution viable. « En tant que président de la Ligue féminine de football professionnel, nous avons décidé avec le conseil d’administration d’aller voir Canal+, qui a été très ouvert. Je suis un homme de dialogue, et parfois ça permet de trouver des solutions », a expliqué JMA, ajoutant : « Je sais rester à ma place. Mais je fais confiance à tous ceux dont c’est le rôle pour trouver une solution. Aucun des actionnaires de la LFP ne peut se désintéresser de la solution qu’il faut trouver.»