Comme lui, de nombreuses personnalités du monde politique ou de diverses instances ont pris beaucoup de plaisir samedi lors de la parade des athlètes organisée autour de la scène de l’Étoile. Comme lui, il s’est montré satisfait à l’idée de ces Jeux Olympiques de Paris 2024 parfaitement organisés avec de larges exploits de la délégation française. David Lappartient, président du CNOSF (Comité National Olympique du Sport Français) est un homme heureux. Et comme beaucoup de personnes, il ne souhaite pas que l’esprit des Jeux s’estompe malgré la fin des festivités.
Pour l’Équipe, il a accepté d’évoquer l’héritage de cet évènement mondial et le futur de la pratique sportive dans le pays. « Après les grandes fêtes comme cela, on ne peut pas maintenir un tel degré d’euphorie mais l’idée est de capitaliser sur tout ce qui a été fait, on en a parlé avec le président de la République, indique le Breton. Il y a deux choses, d’abord que la France soit durablement plus sportive au sens large, c’est-à-dire que plus de gens fassent du sport à tout âge, dans les clubs, à l’école. Ensuite, il faut faire de la France une nation durablement plus compétitive. Le souhait n’est pas d’avoir un one shot […] mais l’idée est que la France soit durablement dans les nations qui comptent au niveau de la performance sportive. »
Candidat au CIO ?
Grâce aux Jeux Olympiques de Paris 2024, la France a compté une augmentation de 2,5 millions de licenciés selon la Ministre des Sports. Un chiffre important mais qui doit se mettre en perspective selon le président du CNOSF (et aussi de l’UCI). « Ce serait fabuleux si on atteignait ces chiffres-là mais tous les clubs ne sont pas forcément dimensionnés pour, estime Lappartient à l’Équipe. Il y a deux éléments limitants : les infrastructures dans les communes et le nombre d’encadrants diplômés pour s’occuper de jeunes et des moins jeunes et cela ne se fait pas en cinq minutes. Il doit y avoir une montée en puissance du mouvement sportif sur ce sujet et on doit multiplier les formations d’encadrants pour pouvoir accueillir les nouveaux licenciés. » Contrairement à certaines personnes, David Lappartient estime que la France est toujours une nation sportive, qu’elle « l’a toujours été » mais qu’elle l’est « plus qu’avant. Ça se regarde aussi dans le temps, il faut se donner un rendez-vous dans un an, dans trois ans, cinq, dix ans pour voir s’il y a un effet Jeux ou si elle est redevenue comme avant. »
Après avoir évoqué la nomination de Michel Barnier au poste de Premier Ministre, il a accepté de parler de la succession de Thomas Bach au sein du CIO. Le Français est candidat ou pas ? L’intéressé n’a pas voulu le dire et s’est rangé derrière cette déclaration : « Je vous invite à lire le communiqué du CIO lundi car ils donneront les noms des candidats à ce moment-là. Je ne ferai pas de commentaire avant lundi. […] Ce que j’ai dit, c’est que continuer à servir le mouvement olympique au sens large du terme dans ma fédération internationale au CNOSF, au CIO ce sont des choses qui m’intéressent. À quelle place, on verra. »