Devenu l’une des idoles du sport français, Léon Marchand est également la nouvelle coqueluche des grandes marques. Celles-ci n’ont d’ailleurs pas attendu les Jeux Olympiques de Paris et son incroyable razzia réalisée dans le bassin de la Défense Arena pour tenter de se lier au nageur toulousain. Trois d’entre elles seulement sont parvenues à leurs fins: Omega, LVMH et sa filiale Louis Vuitton.
Pour achever de convaincre l’élève de Bob Bowman, les marques n’ont pas regardé à la dépense, lui faisant signer un contrat à plus d’un million d’euros annuels. Mais Léon Marchand n’est pas le premier nageur à bénéficier d’un partenariat aussi rémunérateur. Par le passé, Laure Manaudou a en effet elle aussi bénéficié d’un contrat à sept chiffres.
Début 2007, quelques semaines avant de remporter deux nouveaux titres aux Mondiaux de Melbourne, la championne olympique du 400m avait en effet signé un contrat XXL avec Artémis, la holding familiale du groupe Pinault, devant lui rapporter un million d’euros annuel sur cinq ans . Un contrat de mécénat à plus de sponsoring puisqu’aucune contrepartie n’était demandée à la nageuse, si ce n’est des apparitions à des soirées caritatives et des défilés. Et ce malgré les bénéfices tirés par Arena et Lancel, deux de ses autres partenaires.
« Nous avons très largement dépassé nos objectifs pour la collection à son nom. Nous en sommes à la troisième ligne de produits avec des dizaines de milliers de pièces vendues. En termes de retombées médias, c’est dix fois plus que lorsque nous lançons un campagne de publicité avec un top-modèle », avait confié Marc Lelandais, PDG du maroquinier de luxe, Didier Poulmaire, son avocat, expliquant : « ce qui intéresse un annonceur chez un athlète est la combinaison de trois facteurs : la performance, l’esthétique et le caractère. Si le personnage est trop lisse, cela ne prend pas. »
Le contrat n’ira toutefois finalement pas à son terme. Conséquence du tournant pris par la carrière de Laure Manaudou, qui après une pause de plusieurs mois, annonça mettre fin à sa carrière à seulement 22 ans en septembre 2009. La plupart de ses sponsors la lâchèrent abruptement et il en fut de même des Pinault, qui décidèrent d’arrêter leurs versements, étant seulement prêts à accorder une prime de 500 000 euros en cas de titre à Londres, en 2012.