Laurent Jalabert, l’incroyable coup de tonnerre !

La journée de repos n’aura pas été de trop pour les coureurs de la Vuelta. Dimanche, le peloton a en effet dû gravir le terrible Cuitu Negru. Et ce mardi, ce sont cette fois les Lacs Covadonga qui seront au programme. Un col mythique du Tour d’Espagne long de 12,5 kilomètres à 6,9%, mais avec des pentes qui oscillent entre 8 et 10% avec des passages à 16%.

De grands noms se sont imposés sur les pentes des Lagos Covadonga, au premier rang desquels Primoz Roglic (2021), Thibaut Pinot (2018), Nairo Quintana (2016), , Pedro Delgado (1985 et 1992), Luis Herrera (1987) ou encore Marino Lejarreta (1983). Mais la victoire la plus retentissante dans ce col des Asturies fut sans doute celle de Laurent Jalabert lors du Tour d’Espagne 1994.

Alors qu’il était jusqu’alors seulement considéré comme un sprinter, le coureur de la Once créa la surprise en l’emportant au nez et à la barbe des grimpeurs parmi lesquels Tony Rominger, Roberto Torres ou Luc Leblanc. De quoi faire entrer le Mazamétain dans une nouvelle dimension. L’année suivante, il allait d’ailleurs survoler cette Vuelta, multipliant les démonstrations de force en montagne.

Conséquence de sa chute à Armentières

Cette surprenante métamorphose fut la conséquence de sa terrible chute à Armentières, théâtre de l’arrivée de la 3e étape du Tour de France 1994. théâtre de l’arrivée de la 3e étape du Tour de France 1994. Tandis que devant lui, le Belge Wilfried Nelissen avait heurté de plein fouet un policier en train de prendre une photo pour un enfant, le Français s’était fracassé sur une barrière de sécurité.

« Je suis sorti de l’hôpital le jour où les coureurs arrivaient à Paris… Ça, ça fait mal. Alors tu réfléchis. Maintenant, je fais quoi ? J’ai 24 ans. Je continue à faire les sprints ?, a-t-il récemment raconté dans des propos rapportés par La Montagne. En repartant sur le vélo, je me rendais compte que lorsqu’il y avait sprint, là où les mecs ne freinaient pas, écartaient les coudes et y allaient à fond les ballons, moi, je freinais. » De quoi l’obliger à se « réinventer ».

« J’anticipais en partant dans des échappées et je gagnais au sprint, parfois, mais dans des groupes plus réduits », avait-il poursuivi, expliquant s’être spécialisé dans de « longues échappées » et la « course de mouvement ». Une transformation pleinement réussie.