Après s’être imposé à Wevelgem grâce à un raid solitaire de 56 kilomètres, Mads Pedersen était le premier surpris d’avoir réalisé une telle performance. « Je ne m’attendais pas à être capable de faire un tel numéro. Gagner à nouveau ici, c’est super. Ce n’était pas une mauvaise chose d’être tout seul avec le vent de dos dans les vingt derniers kilomètres. A un moment, il y a un point de non-retour lorsque vous faites ça. Ça aurait pu mal se terminer mais aujourd’hui, ça s’est bien passé. Par chance, c’était une bonne décision ! » a-t-il expliqué au micro d’Eurosport après la course. Le leader de Lidl-Trek a souffert et craint le retour du peloton, finalement distancé de 49 secondes.
« Dans les cinq derniers kilomètres, je le sais grâce aux précédentes années, le peloton pouvait revenir très fort. C’était un combat contre moi-même. C’est dans les 300-400 derniers mètres que j’ai pu vraiment me dire que j’avais gagné et savourer. » Avec ce troisième trophée, il rejoint au palmarès des légendes de son sport comme Merckx, Boonen, Sagan ou Cipollini. « On m’a dit ce matin que si je gagnais, je pouvais rejoindre les six recordmen qui l’ont gagnée trois fois, c’est super d’en faire partie. Gagner, c’est toujours bien et je suis heureux, peu importe si c’est la première ou la troisième fois, ça n’a pas d’importance. »
Le Tour des Flandres en ligne de mire
Le champion du monde 2019 fait le plein de confiance avec l’événement majeur de cette saison des classiques : le Tour des Flandres. Quand on lui a demandé s’il venait d’envoyer à un message à ses rivaux Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel, il a répondu : « Je ne sais pas si je leur ai envoyé un message. Je ne crois pas qu’ils soient assis à la maison en étant effrayés en ce moment. Mathieu m’a durement battu vendredi (lors du E3 Classic). S’il avait été là aujourd’hui, je suis quasiment sûr qu’il aurait été avec moi. On verra bien comment ça se passe dimanche. »
Le héros du jour a avoué ne jamais s’être senti aussi fort et sait qu’il pourra compter sur ses coéquipiers au départ de Bruges. « Je sais où j’en suis, je sais que je suis en bonne forme. Je suis juste heureux de gagner et je sais que l’équipe l’est également de gagner cette classique. Maintenant, il faudra se battre pour remporter ce monument qui me manque. » Le rendez-vous est pris.