Le coup de gueule d’Hanquinquant

La question est sur beaucoup de lèvres. Alexis Hanquinquant (38 ans), lui, la pose ouvertement. « Quid de l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 », s’interroge en somme le porte-drapeau français des Jeux Paralympiques de Paris 2024, très inquiet de ne rien voir venir alors qu’il s’attendait à ce que les deux événements débouchent sur tout un tas d’initiatives, de projets et d’engagements en tous genres et susceptibles de donner un nouvel élan au sport en France.

Deux mois plus tard, le triple médaillé d’or en paratriathlon reste pourtant fortement sur sa faim. Il ne s’en est pas caché ce mardi sur le plateau de l’émission Apolline Matin sur RMC. Une intervention dont Hanquinquant a profité pour taper du poing sur la table et pousser un coup de gueule au sujet de cet « héritage » qui se fait désirer et semble très loin à ce jour de toutes les promesses faites avant les Jeux. Il ne semble d’ailleurs pas le seul à s’inquiéter, à l’entendre.

Hanquinquant : « Des décisions qui sont regrettables »

« Pendant les Jeux, on a beaucoup parlé d’héritage et dire que ça devait perdurer bien au-delà de Paris 2024 (…) J’ai beaucoup de retours d’athlètes qui se posent beaucoup de questions sur la continuité des Jeux et l’héritage qu’on va y laisser. Les athlètes ont envie de continuer sur cette même passion, et cette même détermination. Les sponsors doivent répondre présent pour continuer à briller sur les Jeux d’hiver 2026 et les Jeux d’été 2028 à Los Angeles », insiste bien notre-porte drapeau du mois d’août dernier, qui ne digère notamment pas la manière dont le gouvernement a fait marche arrière en ce qui concerne le sport à l’école.

« A la rentrée, voir qu’on a annulé les deux heures de sport supplémentaires par semaine au collège, ce sont des décisions qui sont regrettables. » Et qui pourraient nuire très vite à beaucoup d’athlètes précisément en attente de cet héritage. « Beaucoup d’athlètes se posent beaucoup de questions. Le post-Jeux a été très compliqué à gérer. Beaucoup d’athlètes sont en déprime, ont du mal à se remobiliser, à repartir », avoue le paratriathlète, avec l’amer arrière-goût en bouche de « contrecoup général ».