Les grandes championnes se reconnaissent à leur perfectionnisme, et Lou Jeanmonnot fait assurément partie de cette catégorie. La Française a décroché sa sixième victoire de la saison dans une épreuve individuelle, lors de la poursuite d’Antholz-Anterselva, devenant la première biathlète à réussir le doublé sprint-poursuite cette saison. Mais à l’arrivée, au micro de La Chaîne L’Équipe, celle qui s’est imposée avec 24 secondes d’avance sur Julia Simon et 53 sur Franziska Preuss, n’était pas satisfaite à 100%.
« Je voulais être bien sûre que ça ne revenait pas derrière, car je sais que Julia (Simon) tire plus vite que moi, qu’elle est capable de me reprendre presque cinq secondes par tir, reconnait la Franc-Comtoise. Je savais qu’il ne fallait pas que je me laisse aller. J’ai un peu de regrets sur ce dernier tir debout, où j’aurais voulu me faire le petit kif de repartir avec une célébration, et je me la suis sucrée. Tant pis. C’est juste une petite insatisfaction sur ce dernier shoot, mais sinon je suis très contente. »
Jeanmonnot : « C’est assez terrorisant »
Sur ce tir debout, la Française avoue qu’elle a ressenti comme jamais la déception des fans présents dans les tribunes de la station italienne, qui accueillera les épreuves de biathlon des Jeux Olympiques de Milan-Cortina l’an prochain. « D’habitude, je ne suis pas très impactée par le bruit extérieur, mais là, le « ooooh ! » était tellement fort. Il y a un silence assourdissant quand on arrive sur le pas de tir, et la validation que la balle est dehors, c’est assez terrorisant. Je me suis bien reprise derrière, j’ai pris mon temps, mais c’est vrai que ça m’a bien stressée. »
Dimanche, c’est le relais qui sera au programme. Une épreuve que les Bleues n’ont pas encore gagnée cette année (deuxièmes à Kontiolahti et Hochfilzen, troisièmes à Ruhpolding). Avec quatre Françaises dans le Top 5 de la poursuite, le rêve de victoire est permis !