« Si je suis ce que je suis devenue, c’est grâce au rugby ». L’emblématique Maïté ne vient pas seulement d’une terre d’ovalie. La présentatrice de La Cuisine des Mousquetaires sur France 3 est morte à l’âge de 86 ans dans la nuit de vendredi à samedi, comme l’indique Actu Landes. Marie-Thérèse Ordonez (de son vrai nom), mariée à un rugbyman amateur, a été repérée lors d’un reportage sur l’équipe de jeunes de sa ville, Rion-des-Landes, comme elle l’a raconté en 2007 dans la DH Les Sports+.
Sa vie a alors basculé. « Au départ, je faisais le dîner d’après-match du dimanche soir aux juniors de l’équipe de Rion-les-Landes. Comme ils mangeaient peu le midi afin de ne pas trop se traîner pendant le match l’après-midi, ils étaient des vrais morts de faim le soir », avait déclaré Maïté, prenant les joueurs « pour (ses) enfants » afin de leur mitonner « des plats qui tenaient au corps ». La troisième mi-temps des adolescents affamés se transforme en orgie de gigots, flageolets et magrets.
La 3e mi-temps de rugby qui a changé sa vie
« C’était gai comme tout, on chantait, on rigolait: c’était du bonheur, merveilleux comme tout. Au moment de la diffusion du sujet, un gars des bureaux de la télévision m’a remarquée. Tout est parti de là ». France Télévisions accueille ainsi la joviale cuisinière dans une émission co-animée par Micheline Banzet-Lawton, de 1983 à 1997, avant de remettre en scène Maïté dans le show À table de 1997 à 1999. Maïté a marqué une génération d’enfants de la télé. Plus que ses recettes généreuses venues du Sud-Ouest, ses punchlines venues d’un autre monde ont alimenté les bêtisiers durant des années.
La disparation de Maïté marquera les esprits notamment au sein d’un rugby français, qui penche évidemment vers cette partie septentrionale de l’Hexagone. Canal+ a rendu hommage à la « cuisinière préférée du Sud-Ouest », samedi après-midi lors du multiplex de Top 14, comme l’a clamé la journaliste Amaia Cazenave, aux commentaires de Stade Français-Usap.