A l’instar du Qatar ou de l’Arabie saoudite, le Rwanda tente de s’immiscer sur la scène sportive internationale depuis plusieurs années, que ce soit à travers du sponsoring (« visit Rwanda » sur le maillot du PSG, d’Arsenal ou du Bayern Munich) ou l’organisation de grands événements (championnats du monde de cyclisme 2025, rallye WRC, Basketball Africa League depuis 2021, tournois de golf…). Et le pays africain aux 14 millions d’habitants pourrait franchir une nouvelle étape, en organisant un Grand Prix de Formule 1, le roi des sports mécaniques. Alors que se déroule cette semaine à Kigali, la capitale, l’Assemblée générale de la Fédération internationale de l’automobile, le président rwandais a officiellement fait part de la candidature de son pays.
« Je suis heureux d’annoncer officiellement que le Rwanda souhaite ramener le frisson de la course automobile en Afrique, en accueillant un Grand Prix de Formule 1. Un grand merci à Stefano Domenicali (le patron de la F1, ndlr) et à toute l’équipe de F1 pour les bons progrès réalisés dans nos discussions jusqu’à présent. Je vous assure que nous abordons cette opportunité avec le sérieux et l’engagement qu’elle mérite, a déclaré Paul Kagamé.
Un circuit vallonné et rapide autour d’un lac
Preuve que le projet est concret, un circuit a déjà été dessiné par l’ancien pilote Alexander Wurz (qui a également dessiné un circuit pour le nouveau GP d’Arabie saoudite, qui sera inauguré en 2028 ou 2029). Il se situe non loin du futur aéroport de Kigali, sur un terrain vallonné, et selon les informations d’Autosport, « le tracé sera rapide et fluide, et traversera les forêts et fera le tour du lac ». Il y a quelques mois, le multiple champion du monde Lewis Hamilton avait confié son envie de voir l’Afrique au calendrier de la Formule 1 : « Nous ne pouvons pas ajouter des courses dans d’autres endroits et continuer à ignorer l’Afrique, dont le reste du monde se contente de prendre possession. Personne ne donne rien à l’Afrique. Il y a énormément de travail à faire là-bas. Je pense que beaucoup de gens dans le monde qui n’y sont jamais allés ne se rendent pas compte à quel point cet endroit est beau, à quel point il est vaste. Je pense qu’organiser un Grand Prix là-bas permettrait de mettre en valeur la beauté de cet endroit et d’attirer du tourisme et toutes sortes de choses. Pourquoi ne sommes-nous pas sur ce continent ? » Le dernier GP organisé en Afrique s’était déroulé en 1993, sur le circuit du Kyalami en Afrique du Sud, et Alain Prost l’avait emporté au volant de sa Williams-Renault. Il avait ensuite disparu du calendrier pour des raisons financières.