Karim Ghezal n’est plus l’entraîneur en chef du Stade Français depuis ce lundi. Il fallait manifestement faire sauter un fusible après le début de saison catastrophique des Soldats Roses, avant-derniers du classement à l’issue de la 4eme journée de Top 14 avec autant de points (5) que Vannes, la lanterne rouge. Les dirigeants du club parisien ont décidé de frapper fort et de taper en haut de la pile en ciblant le technicien de 43 ans, qui a été démis de ses fonctions deux jours après la nouvelle claque reçue par le Stade Français, samedi sur la pelouse de Pau (30-16).
Un nouveau revers venu s’ajouter à une liste déjà manifestement trop longue aux yeux des décideurs du club et qui comptait déjà une sévère déculottée (46-26) sur la pelouse de Bordeaux-Bègles en ouverture du championnat mais aussi une fâcheuse désillusion à domicile contre Toulon (14-10). Un bilan d’autant plus inquiétant que leur seule victoire pour le moment, Sekou Makalou et les siens l’ont signée aux dépens de Vannes au stade Jean-Bouin le 14 septembre dernier (2eme journée de Top 14), de surcroît dans la souffrance (34-31) et sachant que le promu n’a gagné qu’un seul match depuis son arrivée parmi l’élite en début de saison.
Beaucoup de « dossiers » sur le CV de Ghezal ?
Arrivé au chevet des Soldats Roses après la Coupe du monde en France, en fin d’année dernière, l’ex-entraîneur en charge de la touche du XV de France au sein du staff de Fabien Galthié se trouvait sur un siège éjectable depuis janvier dernier, à en croire nos confrères du Figaro, qui évoque un discours « humiliant » de Ghezal envers les joueurs (NDLR : Ce qui lui aurait valu de se faire recadrer par Laurent Labit, directeur du rugby du club) après une défaite contre le Racing 92 dans le derby et reviennent également sur un prétendu ultimatum qu’aurait adressé l’ancien deuxième ligne à l’ensemble du groupe, à qui il aurait proposé de « prendre son chèque » si les joueurs avaient « un problème avec (lui) ».
Toujours à en croire la même source, Ghezal se serait définitivement mis le vestiaire à dos suite à une altercation avec Joris Segonds, aujourd’hui à Bayonne, pendant un échauffement d’avant-match.