Cela fait maintenant huit jours que Medhi Narjissi a été happé par les courants alors qu’il se trouvait sur la plage de Dias Beach, en Afrique du Sud. Malgré l’alerte donnée très rapidement, Medhi Narjissi a disparu dans la mer agitée au large du Cap de Bonne-Espérance et, si les recherches continuent, les autorités sud-africaines n’ont plus beaucoup d’espoir de retrouver le jeune homme de 17 ans, fils de l’ancien talonneur d’Agen Djalil Narjissi. Dans le même temps, l’enquête se poursuit autour de ce drame qui a touché l’équipe de France U18, venue en Afrique du Sud pour participer à l’International Series, une compétition de jeunes organisée du 31 juillet au 21 août.
La police sud-africaine continue ses investigations mais la Fédération française de rugby (FFR) fait de même, par l’intermédiaire de son directeur technique national adjoint Jean-Marc Béderède, qui s’est rendu sur place pour mener une enquête interne. Il s’agit d’établir certaines responsabilités dans un drame qui concerne une équipe composée de joueurs mineurs, encadrés par un staff fédéral. Jeudi 15 août, la FFR a publié un communiqué pour informer qu’elle avait décidé « d’interrompre temporairement toute mission d’encadrement de l’ensemble du staff. »
« Les premiers éléments recueillis sur place par un membre de la direction technique nationale confirment que le site choisi pour une séance de récupération des joueurs présentait des dangers, poursuit le communiqué de la FFR. Il s’agit d’une erreur de jugement susceptible de constituer une faute individuelle et/ou collective. Les conclusions définitives de notre enquête permettront d’en déterminer les responsabilités. » La Fédération a précisé que l’ensemble du staff de l’équipe de France U18 a été auditionné. Les joueurs vont également être interrogés dans un futur proche mais la FFR veut prendre les précautions qui s’imposent après un tel « choc psychologique ». La famille de Medhi Narjissi est arrivée sur place il y a quelques jours.