L’équipe Soudal-Quick Step ne sera plus la même. Alors qu’il en fait partie depuis le début de sa carrière professionnelle, Julian Alaphilippe a décidé de rejoindre la formation Tudor dès l’hiver prochain avec un contrat de trois ans. Une séparation annoncée sur laquelle Patrick Lefevere est revenu dans les colonnes du quotidien belge néerlandophone Het Laatste Nieuws dans lequel il admet que le départ du natif de Saint-Amand-Montrond marque « la fin d’une ère » et ce « autant pour lui que pour nous ». Le patron de l’équipe Soudal-Quick Step a évoqué une potentielle prolongation de contrat mais pas dans les mêmes conditions que l’accord signé en avril 2021.
« Julian Alaphilippe a eu deux années très faibles, 2022 et 2023, et je ne voulais plus payer cet argent, a confié le dirigeant belge. Ce n’était pas un gars qui courait pour un salaire minimum. » Patrick Lefevere a ajouté que le coureur français était « parfaitement dans son droit » de refuser l’offre de prolongation qui lui avait été transmise. » Au moment de se retourner sur les douze saisons de collaboration, le patron de l’équipe Soudal-Quick Step confie avoir « une très longue histoire ensemble », avec un « petit gars » arrivé dans sa formation très jeune.
Lefevere : « Nous avons eu des hauts et des bas »
« Nous avons beaucoup travaillé, mais nous avons aussi eu beaucoup de plaisir ensemble, a-t-il ajouté. Cela fait toujours mal de le voir partir. Il n’était pas seulement un coureur, Julian Alaphilippe est comme un enfant de la famille que vous abandonnez. » Quant aux accrochages des derniers mois, Patrick Lefevere concède avoir « été un peu vilain par moments » avec « des déclarations stupides », assurant que « certaines choses ont également été mal interprétées », notamment concernant la compagne du Français, Marion Rousse.
« Je voulais juste dire que c’est une bonne chose qu’elle le tienne en laisse parce que c’est ce qu’il faut avec Julian, a-t-il affirmé. Comme dans toute relation, nous avons eu des hauts et des bas, mais je suis content que nous ayons eu une autre bonne conversation. Il y a quelques semaines, il est venu à Wevelgem et nous avons pu discuter en tête-à-tête. Nous partons avec un sentiment positif. Je le suis certainement, et je pense que lui aussi. Je pense que son cœur est toujours avec nous. » Si les derniers mois n’ont pas été harmonieux, Patrick Lefevere assure être « heureux que (leur) relation reste cordiale » même s’ils ne feront plus cause commune à l’avenir.