La baisse de budget de 200 millions d’euros alloué au ministère des Sports ne passe pas. Une coupe sèche de 20% du budget initial qui fait beaucoup réagir depuis sa confirmation. Consultant pour la chaîne L’Équipe, Ludovic Obraniak a poussé un gros coup de gueule mardi soir. L’ancien footballeur s’est offusqué de cette annonce, notamment après tous les espoirs qu’avaient fait naître les Jeux olympiques de Paris 2024. Il a justement lancé un appel aux grands sportifs tricolores qui ont brillé durant l’évènement.
« Nous apprenons avec fracas qu’après des JO réussis où on se dit enfin qu’on va comprendre que l’éducation ne se fait pas que par la tête, elle se fait aussi par le corps (…), on nous ramène à notre place. J’en ai marre, j’en ai ras-le-bol. […] Encore une fois on passe à la trappe. Des gens ont fait des sacrifices pendant toute cette préparation des Jeux olympiques. J’aimerais que tous ces gens qui nous ont fait rêver s’insurgent un petit peu. Les Teddy Riner, les Léon Marchand, les petits gamins du ping-pong (Alexis et Félix Lebrun, ndlr). »
Un goût amer
Pour l’ancien international polonais, une réaction est nécessaire face à la décision des politiques. « On ne peut pas laisser les choses comme ça, nous utiliser à bon escient quand il faut et puis nous ramener à cette place minime quand tout s’arrête. C’est une énorme déception pour moi parce que je pensais qu’on allait engranger. » Et de faire un parallèle avec la Coupe du monde de football féminine de 2019. « Comme le sport féminin. On a reçu une grande compétition, on devait engranger, on ne l’a jamais fait, c’est un coup d’épée dans l’eau et ce soir, ça m’agace profondément. »
Pour le moment, les stars mentionnées par Ludovic Obraniak n’ont pas réagi. En revanche, Michaël Jeremiasz, quadruple médaillé paralympique de tennis fauteuil et chef de mission pour les Jeux paralympiques de Paris 2024 a poussé lui aussi un gros coup de gueule sur la nouvelle composition du gouvernement, mais plus spécifiquement sur l’absence de ministère, ni même de Secrétariat d’État en charge du handicap. Un renoncement de plus, qui laisse un goût amer.