Mais où sont passés Mireille Nganga et Emmanuel Grâce Mouambako ? Lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024, qui se sont achevés dimanche dernier, la République du Congo était représentée par deux athlètes uniquement : la lanceuse de disque et de javelot, championne de son pays de surcroît, Mireille Nganga (48 ans), ainsi que le sprinteur non voyant Grace Mouambako (35 ans). Depuis jeudi dernier, les deux ont disparu. Le guide de Emmanuel Grâce Mouambako (Sharon Victor Loussanga) n’a plus été aperçu lui non plus depuis six jours.
Une disparition groupée et inquiétante de toute la délégation paralympique congolaise qui a amené le procureur de Bobigny à ouvrir une enquête et à saisir la brigade de répression de la délinquance contre la personne. Jeudi dernier, soit le jour auquel les trois disparus n’ont plus donné signe de vie, Mireille Nganga, Emmanuel Grâce Mouambako et Sharon Victor Loussanga avaient été vus au village paralympique. C’était la dernière fois. Un responsable de la délégation paralympique du pays a d’ailleurs effectué un signalement auprès de la police ce week-end.
Tous passés au travers sur les épreuves
Si les enquêteurs n’éludent pas l’hypothèse d’une fugue ou d’un enlèvement, les deux athlètes avaient bien participé normalement aux épreuves sur lesquelles ils étaient engagés. Le lundi 2 septembre, Nganga, en lice sur les qualifications du lancer du javelot de la catégorie F56 (déficience au niveau des jambes), n’était pas parvenu à valider de performances. Idem deux jours plus tard sur les qualifications du lancer du poids de la catégorie F57 (limitation du mouvement d’une jambe). C
e même jour, Emmanuel Grâce Mouambako, accompagné de son guide lui aussi disparu depuis jeudi, n’avaient pas connu davantage de réussite. Les deux hommes, inscrits sur le 100m masculin, avaient en effet terminé quatrièmes et derniers de leur série, dans un temps de 12”07. A noter que Mireille Nganga, Emmanuel Grâce Mouambako et Sharon Victor Loussanga ne sont pas les seules personnes recherchées. Le vice-président du comité olympique érythréen a en effet disparu lui aussi.