Les Bleues sont passées par toutes les émotions ce samedi à Ruhpolding. Mais le relais féminin s’est conclu sur un sourire pour le clan tricolore. Au lendemain du triomphe des Bleus, les Bleues ont abordé ce relais de la pire des manières. Alignée en première position, Paula Botet a vacillé dès le tir couché après une entame de course aux avant-postes. La biathlète de La Bresse n’a pas été en mesure de blanchir ses cinq cibles malgré huit balles, ce qui lui a imposé de passer par la boucle de pénalité dès la conclusion du premier tour.
Ressortie en dernière position à 52 secondes d’un peloton de tête emmené par la Suédoise Anna Magnusson, la Tricolore a su se reprendre. Avec un sans-faute sur le tir debout et une dernière boucle rapide sur les skis, Paula Botet a passé le relais à Océane Michelon à la 14eme place à 54 secondes de la Norvège, passée en tête juste devant la Suède et la surprenante équipe de Pologne, qui a pu compter sur un passage parfait de Natalia Sidorowicz. Sauf que Kamila Zuk a craqué dès le tir couché avec un tour de pénalité qui a mis fin aux espoirs de bon résultat pour son équipe.
Braisaz-Bouchet a relancé les Bleues
Aux avant-postes, Juni Arnekleiv a haussé le ton face aux cibles pour s’isoler en tête alors qu’Océane Michelon a assuré avec une seule pioche pour maintenir les Bleues autour de la 13eme place. Le tir couché a rebattu les cartes avec la Norvégienne qui a dû piocher une fois. Ce qui a permis à Selina Grotian pour l’Allemagne et Suvi Minkinnen pour la Finlande de recoller. Avec une nouvelle balle supplémentaire, Océane Michelon n’a pas saisi l’opportunité de réduire l’écart, abordant son dernier tour avec quasiment une minute de retard sur la tête de course. Une différence qu’elle a su légèrement réduire avant de passer le témoin à Justine Braisaz-Bouchet.
La native d’Albertville a vite montré qu’elle n’était pas venue pour s’amuser à Ruhpolding, reprenant quasiment dix secondes sur les skis avant de devoir piocher sur le tir couché. A l’avant, le trio Finlande-Norvège-Allemagne s’est distendu sur les tirs avant de se resserrer sur les skis. Plus précise sur le tir couché que ses adversaires arrivées avant elle face aux cibles, avec un sans-faute, Justine Braisaz-Bouchet s’est lancée dans le dernier tour de son relais avec un peu plus de 40 secondes de retard. Imposant un train d’enfer, la biathlète des Saises a replacé l’équipe de France en cinquième position, à 28 secondes du trio de tête toujours composé de la Suède, de la Norvège et de l’Allemagne séparées de sept dixièmes de seconde.
Simon est allée chercher le podium
Julia Simon a immédiatement rattrapé et doublé la Suissesse Amy Baserga mais a perdu du terrain sur la tête de course. En effet, c’est à 34 secondes que la Savoyarde a abordé son tir couché. Malgré une pioche, elle a profité du passage à vide d’Elvira Oeberg, passée par la boucle de pénalité, pour s’installer à la troisième place avec la Suissesse à ses côtés. Franziska Preuss a également profité de l’occasion pour installer l’Allemagne solidement en tête devant son public. Poussée par la Chiemgau Arena, celle qui pointe en tête du classement général de la Coupe du Monde a réalisé un dernier tir debout exceptionnel pour s’envoler vers la victoire.
Derrière elle, les deux pioches de Ragnhild Femsteinevik ont coûté cher car Julia Simon a lâché ses cinq balles à haute vitesse sans manquer la moindre cible. Au-delà de repousser Amy Baserga et de renforcer la place des Bleues sur le podium, la native d’Albertville a entamé la dernière boucle à cinq secondes de la Norvégienne. Mais cet écart s’est avéré trop important pour aller chercher la deuxième place. Alors que l’Allemagne a pu savourer son deuxième succès de rang dans l’exercice du relais, la Norvège monte sur la deuxième place du podium devant la France. L’expérience de Justine Braisaz-Bouchet et de Julia Simon a permis au collectif tricolore de terminer à la troisième place, à un peu moins de 26 secondes des Allemandes.