C’est au détour d’une interview accordée au Times que Lewis Hamilton confie ce lundi ses vieux démons et ses tiraillements personnels. Tout champion du monde qu’il est, à sept reprises qui plus est, le pilote britannique n’en a pas moins des fragilités qu’il charrie depuis l’enfance.
Prodige du karting et très vite promis à un avenir rayonnant, Lewis Hamilton est devenu une machine à gagner en piste avant même l’âge de 10 ans. Un parcours nécessaire pour incarner l’étoile qu’il est aujourd’hui qui n’est cependant pas sans sacrifice.
« J’ai eu des problèmes avec ma santé mentale tout au long de ma vie, souffle-t-il. Notamment la dépression, très jeune. Je devais avoir environ 13 ans. Je pense que c’est lié à la pression du sport auto, les difficultés à l’école et le harcèlement. Je n’avais personne à qui parler. J’ai aussi eu des périodes très difficiles dans ma vingtaine. »
Des retraites silencieuses régulières
Promu en F1 à ses 22 ans, Lewis Hamilton, qui fêtera ses 40 ans le 7 janvier prochain, a décroché le premier de ses sept titres mondiaux dès l’année suivante. Une trajectoire de crack difficile à assumer aujourd’hui encore, même si l’intéressé a appris du passé. « On apprend des choses que nous ont transmises nos parents, on comprend mieux notre façon de réagir aux choses, comment on peut la changer. Ce qui pouvait me mettre en colère par le passé ne me met plus en colère aujourd’hui », confie-t-il.
Pour autant, Lewis Hamilton assure avoir besoin régulièrement de périodes de « retraite silencieuse », pour sa santé mentale. Et de rechercher encore et toujours le soutien d’un thérapeute pour l’aider à gérer son grisant quotidien: « J’ai consulté une dame quand j’étais plus jeune mais cela n’a pas aidé. Malgré tout, j’aimerais trouver quelqu’un dans le futur. »