Aussi appelée “guerre du Tigré”, la guerre civile sévit depuis Novembre 2020 en Ethiopie. Les deux partis : l’armée fédérale Éthiopienne sous l’autorité gouvernementale et le Front de Libération de Tigré.
Cette guerre prend ses origines dans de vieux conflits territoriaux entre l’Érythrée et l’Ethiopie, ces deux pays qui encercle la région du Tigré et qui sont désormais allié.
Début du conflit
En 2020, après un report des élections nationales et régionales, le Front de Libération du Tigré a organisé des “élections clandestines” en réponse à ce report anti-démocratique.
C’est en novembre 2020 que le gouvernement éthiopien accuse le Front de libération du Tigré d’avoir attaqué une base de l’armée fédérale, ce supposé acte a alors déclenché les hostilités.
En observant le paysage politique etyopien, le constat est assez frappant : Abiy Ahmed, le président du pays, a été élu en grande majorité grâce aux régions de l’Oromo et des Amharas. Ces régions, en particulier les Amharas, ont des revendications territoriales dans le sud-ouest du Tigré et soutiennent l’invasion de cette région pour des finalités personnels.
Accusés de crime de guerre
Début novembre 2020 et la supposée attaque de la base, qui n’a jamais été prouvée, les attaques armées fusent de tous les côtés.
Pas de réelles différences de stratégies guerrières entre les deux camps, le mot d’ordre semble être “boucherie”. En effet, depuis que l’ONU s’est penchée sur le conflit, les accusations ont fusé. Des deux côtés, les partis sont accusés de crime de guerre et de crime contre l’humanité. On constate et dénombre des massacres, des tortures, des violences sexuelles.
En novembre 2021, 1 an après le début du conflit, l’ONU dénonce publiquement la “brutalité extrême” et assigne de ce fait, les deux partis devant la Cour Pénale Internationale. Les pays belligérants seront jugés par ces Cours chargées de traiter des crimes de guerre et “crimes contre l’humanité”.
En fin d’année 2021, le nombre de réfugiés éthipiens s’élevait à plus de 70 000. Pour la plupart, ils se sont réfugié au Soudan, le pays voisin, et vivent dans des camps de réfugiés.
La complexité de ce conflit est qu’il ne s’arrête pas aux frontières du pays. Le Front de Libération du Tigré accuse l’Erythrée de collaborer avec l’armée fédérale éthiopienne, ce dernier a alors décidé d’attaquer le pays limitrophe avec des tirs de lance roquette.
Au-delà de la guerre civile, ce conflit est devenu même régional.
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