Trois jours après une regrettable défaite de son équipe de France face à l’Italie (1-3), Didier Deschamps était sur le pied de guerre lundi soir pour un second match de Ligue des nations à disputer contre la Belgique. Jouée à Lyon, la rencontre a finalement été remportée par les Bleus (2-0), de quoi ragaillardir tout le monde et offrir un peu de joie au public d’un Groupama Stadium qui n’était pas à guichet fermé. Juste avant la partie, au moment de la présentation des joueurs et du sélectionneur par le speaker, Didier Deschamps a été sifflé. Pour certains, l’attitude d’une partie des spectateurs trouverait son explication du côté des JO 2024.
Moment de ferveur, de fête et d’unité nationale retrouvée l’espace de quelques semaines, la parenthèse offerte par les Jeux olympiques de Paris 2024 a permis aux Français de s’enthousiasmer et de partager ensemble des jours joyeux autour de performances sportives souvent magiques. Et d’après Johan Micoud, tout ceci entrerait en confrontation directe avec le niveau de jeu proposé par les Bleus depuis un moment, que ce soit à l’Euro 2024 ou contre l’Italie vendredi dernier. Le consultant de la chaîne L’Équipe s’en est expliqué juste après le match de lundi.
Un contraste criant
« Le football doit amener des émotions, pas uniquement des résultats, mais des émotions aussi. En plus, après l’Euro, il y a eu les Jeux olympiques et paralympiques en France. Ça a amené énormément d’émotions aux gens. Et par rapport aux résultats qu’il y a pu avoir, ce qui a pu être fait pendant ces évènements-là, ça fait un contraste avec ce qu’on a vécu pendant l’Euro. Donc je trouve que c’est assez logique qu’il soit sifflé, pas par rapport à la longévité ou autre chose, mais par rapport à ce qu’on a vécu à l’Euro au niveau du peu d’émotion. »
La culture de la gagne, peu importe la manière, est ancrée dans la méthode de travail de Didier Deschamps depuis qu’il est devenu entraîneur puis sélectionneur. Avec les résultats que l’on sait. Mais après douze années passées sur le banc tricolore, les critiques se font toujours plus nombreuses et certains observateurs, à l’image de Christophe Dugarry et Johan Micoud, ne cessent de demander plus de spectacle autour de l’équipe de France.