Il n’était pas qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris et est inconnu du grand public. Mais Alex Lanier s’est fait un nom ce samedi en éliminant le n°1 mondial de badminton, Shi Yu Qi. Le badiste français de 19 ans s’est ainsi qualifié pour la finale de l’Open du Japon, en l’emportant 17-21, 21-16, 21-18 pour sa première confrontation face au Chinois, n°1 mondial depuis le mois de juin (après avoir remporté trois tournois Super 750 et un Super 1000), mais qui avait été éliminé en quarts de finale des Jeux Olympiques de Paris. Actuellement n°29 mondial, le natif de Caen n’a pas paniqué après la perte de la première manche. Il n’a ainsi jamais été mené pendant la deuxième.
A 12-11 en sa faveur, il a signé un 5-0 qui s’est avéré rédhibitoire pour le Chinois. Dans la troisième, Qi a seulement mené 7-6 puis 8-7 et a tenu jusqu’à 10-10, avant de voir Lanier creuser l’écart peu à peu et décrocher la plus belle victoire de sa carrière. « J’ai été plus agressif pour contrôler le jeu et imposer un rythme afin qu’il me fasse un peu moins mal en attaque. Le deuxième set m’a donné énormément de confiance (21-16), je savais que je faisais quelque chose de bien. Et dans le troisième set, j’ai tout mis ensemble (21-18) », a confié le jeune Français auprès de L’Equipe après son exploit.
Première finale en Super 750 pour Lanier
Dimanche, c’est le n°10 mondial, le Taïwanais Tien Chen Chou, qui va présenter à lui en finale. Un joueur qui l’avait battu en trois sets lors de leur seule confrontation, en Allemagne en novembre dernier et qui a, comme Qi, été éliminé en quarts de finale de Paris 2024. Il s’agira de la première finale de Lanier dans un tournoi de catégorie Super 750, lui qui avait jusque-là eu pour meilleur résultat en World Tour une finale à l’Open du Canada, catégorisé Super 500, début juillet. Une performance qui ne lui avait pas suffi pour décrocher un billet pour les JO, billets qui étaient revenus aux frères Toma Junior et Christo Popov, qui sont cette semaine respectivement 19eme et 26eme mondial. Mais s’il continue sur sa lancée, il faudra sans doute compter sur Lanier à Los Angeles dans quatre ans.