La qualification au forceps face à Nantes en Coupe de France du week-end dernier avait manifestement laissé des traces côté parisien. Le PSG n’a en effet été que l’ombre de ce qu’il propose habituellement en Ligue des Champions, ce jeudi devant son public de Coubertin à l’occasion de la venue du Wisla Plock. Jamais vraiment inquiétés dans cette partie qui les a vus mener constamment, et même à plusieurs reprises de quatre buts, les Polonais ont logiquement joué un vilain tour (victoire 31-28) lors de cette rencontre qui figurait au programme de la 11eme journée. Une défaite que les joueurs de Raul Gonzalez, privés jeudi de Luka Karabatic et de David Balaguer, devraient avoir néanmoins beaucoup de mal à digérer. En face, c’était en effet tout sauf un cador qui faisait face à Elohim Prandi et à ses coéquipiers.
Cela n’a pas empêché l’avant-dernier du groupe A avant ce match (Plock est désormais 6e de la poule), équipe qui avait perdu huit fois sur les dix premiers matchs et restait sur une seule victoire sur ses six dernières sorties, de donner une petite leçon à l’ogre de notre championnat. Après cinq minutes de jeu, ces Parisiens indubitablement retombés dans leurs travers jeudi soir comptaient déjà trois buts de retard face à ce Wisla Plock qu’ils avaient battu d’un but (24-23) au match aller (3e journée). L’écart allait encore enfler mais sans effrayer pour autant ce PSG qui allait avoir rapidement la bonne idée de resserrer la défense et de monter d’un cran dans l’agressivité et l’intensité pour finir par revenir à hauteur, sur un shoot lointain de Prandi dans le but vide.
Paris chute au classement
Sur un nouveau but de ce même Prandi (cinq buts jeudi) un peu plus tard, les joueurs de la capitale, maintenus à flot par un très bon Ferran Sole (7 buts), allaient de nouveau parvenir à recoller alors que les Polonais s’étaient de nouveau envolés. Et à la pause, un peu à la surprise générale, c’était même Paris, pour la première fois du match, qui menait (15-14). Ce sera la première et la dernière fois. Au retour des vestiaires, le scénario restait en effet le même. Plock, de nouveau, faisait la course en tête, puis prenait le large, en profitant de situations de supériorité numérique. Il fallait même des miracles d’Andreas Palicka dans sa cage pour que les Polonais, bien aidés, eux, par leur gardien islandais Viktor Hallgrimsson ne plient pas le match.
Grâce à Kamil Syprzak, Paris égalisait alors de nouveau, mais pas davantage, puisque Plock allait très vite voir son avance passer à trois puis quatre buts une nouvelle fois, après que les Parisiens sont restés… sept minutes sans marquer de but et ont encaissé un 4-1 dans le même temps. Luc Steins, auteur d’un sans-faute (7 sur 7), a bien stoppé l’hémorragie, mais il était déjà dit depuis un moment que la victoire tomberait dans l’escarcelle d’un exceptionnel Tomas Piroch (10 buts, record personnel en Ligue des Champions) et des siens, également portés par le Hongrois Fazekas (8 buts). Une défaite logique, comme l’est la chute au classement des Parisiens, dauphins de Veszprem avant ce match et désormais seulement quatrièmes. Réaction attendue contre les Danois du Fredericia HK lors de la première journée.