« C’est encore tombé sur moi, j’ai toujours la poisse… » Pour son neuvième Dakar, Sébastien Loeb, cinq fois sur le podium mais encore jamais victorieux, n’a toujours pas la baraka qui, sur ce rallye-raid plus que dans tout autre challenge, doit impérativement accompagner les pilotes. Ce dimanche en a été la triste illustration hélas pour le nonuple champion du monde WRC.
« J’ai d’abord perdu un ventilateur, la voiture chauffait à 120 degrés et perdait un peu de puissance mais j’arrivais à peu près à gérer le truc. Puis le deuxième est tombé en panne à son tour et là ça commençait vraiment à chauffer. Puis le troisième a lâché et la température est montée à 130 degrés, le moteur s’est mis en mode sécurité et s’est arrêté. Il fallait attendre que ça refroidisse », explique celui qui concourt cette année pour Dacia.
« C’est quand même un peu con »
« Cristina (Gutierrez, l’une de ses co-équipières) s’est arrêtée pour nous aider mais au bout d’une demi-heure à regarder tous les autres passer je lui ai dit de laisser tomber et qu’on restait là. Pour moi c’était fini, ajoute démuni l’Alsacien, passablement agacé par les soucis de fiabilité de sa monture. Comme son copilote est un bon mécano, il a rebranché des trucs et un ventilateur s’est mis à remarcher. On est reparti mais j’avais 130 degrés dans chaque montée de dune donc je devais m’arrêter dans chaque descente pour attendre que la température du moteur redescende afin que je puisse avoir assez de puissance pour m’attaquer à celle d’en face. »
Et de poursuivre: « On s’est traîné comme ça jusqu’à une zone de ravitaillement. Et là, le deuxième ventilateur s’est mis à remarcher. Puis le troisième, sans qu’on sache trop pourquoi. Et depuis tout fonctionne normalement. On a un problème de compréhension du fonctionnement des ventilateurs depuis juillet et il est toujours là, c’est quand même un peu con… » A mi-chemin de l’étape-marathon de ce Dakar 2025, Sébastien Loeb pointe déjà à 32 minutes du leader auto, Yazeed Al-Rajhi. Avec un véhicule sujet à des bugs électroniques qui dans une telle bataille semblent rédhibitoires.