Déjà huit Dakar à son actif, cinq podiums au palmarès mais pas une victoire : forcément, le bilan certes impressionnant n’est pas pour satisfaire le compétiteur-né qu’est Sébastien Loeb. Pilote Dacia cette année pour sa neuvième participation au plus célèbre des rallyes-raids, avec pour copilote le Belge Fabian Lurquin pour la quatrième année consécutive, le nonuple champion du monde WRC entend bien jouer de son expérience à fond.
Alors que le règlement pour les autos impose aux vainqueurs de spéciale d’ouvrir la route le lendemain, nul samedi n’a souhaité prendre ce risque parmi les têtes d’affiche, comme l’explique très bien Nasser Al-Attiyah, ainsi relayé par L’Equipe: « J’avais pris ce risque l’an dernier et c’était une erreur, il était hors de question de gagner cette première étape… »
Un stop et une pénalité volontaires
Si le Qatarien s’est contenté de rouler gentiment – prenant tout son temps par ailleurs pour changer un pneu crevé en fin de journée – Sébastien Loeb, lui, a poussé le vice bien plus loin. « On s’est caché derrière un gros caillou pour laisser passer quelques voitures, histoire d’être certains de lâcher assez de temps », dixit le renard alsacien, seulement 23e de l’étape avec plus de 14 minutes cédées d’emblée.
L’enjeu il est vrai était de taille à la veille de la spéciale marathon de ce Dakar, courue sur deux jours. L’an passé, Loeb avait manqué un point de passage pour écoper volontairement d’une pénalité avant l’étape de 48 heures. Cette fois, il a sciemment commis un excès de vitesse en zone limitée pour prendre deux minutes de pénalité en plus. Et lancer ainsi les comptes d’apothicaire… « Je suis sagement resté derrière Roma (Nani, ndlr) car ça aurait été bête de taper une pierre alors que l’idée était de ne surtout pas faire un bon chrono », ajoute Loeb, pas mécontent de sa stratégie « piano » du jour.