Qu’elle semble loin l’euphorie de la victoire à Lyon (2-3), et du but de Jonathan Rowe dans le temps additionnel. Depuis cette soirée électrique au Groupama Stadium, l’Olympique de Marseille a sombré dans une certaine léthargie, avec une défaite à Strasbourg (1-0) contre des Alsaciens qui en voulaient plus, et désormais un match nul contre Angers (1-1), la lanterne rouge.
Cet OM-SCO a été joué sur un rythme étrangement lent, qui ne servira pas de publicité à DAZN, et qui commence à poser quelques petites questions sur le style prôné par Roberto De Zerbi. Le coach italien avait fait quelques choix forts dans sa composition de départ, en préférant Neal Maupay à Elye Wahi et surtout Valentin Carboni, peu utilisé jusqu’ici, à Amine Harit.
Dans ce schéma, la première période a été indigente, et s’est pratiquement résumée à deux cartons rouges. Celui pour l’Angevin Lilian Rao-Lisoa, pour un tacle très dangereux (26e). Et celui pour Neal Maupay, qui a trouvé le moyen de prendre deux cartons jaunes dans la foulée, le premier très sévère (27e), le deuxième pour une faute évitable, vu le contexte (30e).
Un but refusé à Murillo
A 10 contre 10, l’OM a cru avoir fait le plus dur en marquant grâce à son joker de luxe, Jonathan Rowe, entré à la pause à la place d’un Carboni transparent, et auteur d’un bel enchaînement dans la surface (1-0, 51e). Mais là encore, comme pour les cartons rouges, l’égalisation est venue dans la foulée, avec un superbe coup franc de Farid El-Melali (1-1, 54e), dont la qualité technique a fait un bien fou sur cette rencontre.
Il y aura une autre ascenseur émotionnel pour les supporters de l’OM, avec ce but refusé à Michael Murillo (68e), qui a touché le ballon de la main après sa tête, mais les Phocéens ne méritaient pas vraiment mieux sur cette rencontre indigente. Incapable de se montrer nettement supérieur à la lanterne rouge, cet OM ressemble nettement moins à un candidat au titre, tout d’un coup.