Lou Jeanmonnot, le verdict tombe

Confirmant sa grande forme, Lou Jeanmonnot a frappé fort, jeudi, lors de l’individuel de Ruhpolding. Auteur d’un sans faute au tir, la biathlète tricolore l’a emporté avec plus d’une trentaine de secondes d’avance sur sa rivale, l’Allemande Franziska Preuss. Une victoire au goût spécial pour la Franc-comtoise qui a en effet enfin vaincu ses démons.

« Je suis très contente d’avoir réussi à faire une belle course avec un maillot spécial, a-t-elle confié à l’arrivée. À chaque fois que j’en avais un, j’avais plutôt tendance à sombrer un peu dans le classement. Donc aujourd’hui (ce jeudi), c’est une petite marche d’accomplie, et je suis ensuite très fière. »

Vainqueur de la première individuel à Kontoliathi en tout début de saison, Lou Jeanommot arborait en effet le maillot rouge de leader de la spécialité. En attendant le maillot jaune de leader du classement général ? Grâce à cette victoire, Lou Jeamonnot s’en est un peu plus rapprochée. Pour autant, grâce à sa deuxième place l’Allemande a bien limité les dégâts et compte toujours 101 points d’avance sur la Française. Elvira Oeberg est plus loin avec désormais 193 points de débours sur la première place.

Lou Jeanmonnot vs. Franziska Preuss, le duel

Jean-Marc Chabloz, l’entraîneur suisse, a évoqué cette course au gros globe auprès de L’Equipe et fait de Lou Jeanmonnot la favorite. « C’est la meilleure tireuse qui va gagner cette année. On a trois filles au tir qui sont stables, je dirais surtout deux avec Lou et Franziska, et Elvira un petit peu derrière, a-t-il expliqué. Pour lutter avec Lou et Franziska, Elvira n’a pas besoin de faire le même pourcentage de tir comme elle est plus rapide que les autres. Pour être dans le coup, il lui faut être à 87 % comparé à Lou et Franziska qui sont à 90 %. Preuss a encore un bon bout d’avance, mais Lou, je n’ai jamais vu une sûreté comme ça, c’est incroyable ! Quatre fois zéro, ça m’impressionne vraiment. Ça ne se voit pas souvent comme ça. Je dirais donc un petit avantage à Lou pour la fin de la saison. »

« Ça va se jouer à rien du tout, a confié Stéphane Bouthiaux, le directeur du biathlon français. Avec le système de points, ça peut vite faire de gros écarts. On a déjà vu que Lou avait la capacité de finir très bien les saisons. Ce n’est pas encore le cas de Franziska, en tout cas jusqu’à aujourd’hui. » Lou Jeamonnot se veut prudente. « La Coupe du monde est longue. il peut se passer quinze milliards de choses. Se trouer c’est très vite arrivé, donc le Globe j’y pense dans le sens où il faut que je sache faire des bonnes mauvaises courses… Mais sinon, le maillot jaune, ce sera à la fin de la saison qu’on y songera », a-t-elle lancé.