Encore raté ! Alors qu’il espérait enfin remporter le Dakar à sa neuvième participation, Sébastien Loeb a vu ses rêves de victoire dès la 3e étape de l’édition. La faute à un accident après seulement 12 kilomètres de spéciale. S’il a pu terminer l’étape et semblait déterminé à poursuivre l’aventure malgré le retard concédé sur la ligne d’arrivée, la FIA a en effet décidé de le mettre hors course pour des raisons de sécurité, son arceau étant trop endommagé.
La malédiction qui suit Sébastien Loeb sur le Dakar a donc encore frappé. A en croire son copilote, Fabian Lurquin, il ne s’agirait que de malchance. « C’est un coup de pas de bol. On roule un centimètre plus à droite ou à gauche et il ne se passe rien, c’est vraiment pas de chance », a soufflé le Belge à l’arrivée. « À cet endroit-là, il y avait un truc noté dans le road-book, une marche (un trou) en descente, faisait de son côté observer le pilote Mini Guillaume de Mevius. J’ai vu les débris juste après, à gauche. On est passé assez calmement, c’était vicieux, mais ce n’était pas non plus un gros piège. »
Sébastien Loeb trop impatient
Et pour certains, la responsabilité de Sébastien Loeb est clairement engagée. « Ça n’a rien de la malédiction. Son talent est monumental et il est plus rapide que tous les pilotes qui sont là. En revanche, sa capacité d’adaptation à un terrain et des conditions qui sont totalement différentes du rallye est en cause. Ce n’est pas son terrain d’expression favori », a observé le journaliste Philippe Sanfourche sur le plateau de L’Equipe du Soir.
« Le rallyman ultime, c’était Stephane Peterhansel. Comme beaucoup, il était passé par la moto. Et en rallye-raid, la moto, il y a une notion de préserver sa vie. Le danger, il est physique. Il y a une appréciation du danger qui est différente et on prend moins de risque ou des risques plus calculés. Un rallye-raid, c’est fait de pépins, a-t-il renchéri. On a des pépins et a près ont doit gérer pour revenir. Quand on perd vingt minutes, on a deux options. Soit on dit, je vais reprendre dix minutes aujourd’hui et dix minutes demain, c’est la stratégie de Sébastien Loeb. Ça a marché hier, mais pas aujourd’hui Soit on fait comme Stéphane Peterhansel et on fait le dos rond, on est plus patient.»