Dans les messages qu’il passe à ses joueurs depuis le banc pendant les matchs ou auparavant lors de ses consignes dans les vestiaires lors de la traditionnelle causerie, Christophe Urios n’est pas du genre à y aller par quatre chemins. Sur la table des négociations comme dans son dialogue avec ses dirigeants sur fond de conditions contractuelles, le fort en gueule entraîneur de Clermont, pas vraiment connu pour être un grand fan de la langue de bois, va également tout droit. Les employeurs du natif de Montpellier ont pu s’en rendre compte il y a quelques heures encore alors que le coach de l’ASM débarqué en Auvergne en janvier 2023 pour prendre le relais de Jono Gibbes, remercié, s’apprête à débuter sa deuxième saison pleine avec les Jaunards.
Un nouvel exercice que l’ancien entraîneur de Castres entamera en plein fou en ce qui concerne son avenir. Le contrat d’Urios arrivera en effet à son terme à la fin de la saison. Et ce n’est pas sa clause qui lui permet d’activer une option pour une saison de plus qui semble de nature à le rassurer. L’emblématique entraîneur clermontois a donc estimé à la veille de ce premier match, contre Pau au stade Michelin, que le moment était venu de dresser un ultimatum à l’ASM s’il souhaite obtenir ce qu’il a en tête.
Urios : « Je ne ferai pas la « +1 »
Et c’est précisément ce qu’il a fait, au cours d’un entretien accordé à La Montagne qui lui a permis d’afficher clairement ses intentions. « Je me considère en fin de contrat en juin 2025. Je ne ferai pas la « +1″. Donc ou je prolonge ou je pars sur un autre projet », tonne Urios, qui entend par prolongation un nouveau contrat de trois ans. Et vite de préférence. « J’ai besoin d’avoir une idée précise du projet, d’avoir une certaine liberté de fonctionnement, sinon ça ne marche pas ».
Sur ce point, le dirigeant de 58 ans et son club semblent déjà sur la même longueur d’ondes. « Une chose est certaine, pour moi personnellement et pour le président, on n’attendra pas fin novembre. Ce n’est pas possible. Des deux côtés, on est d’accord là-dessus. » Autre certitude : le coach de l’ASM devrait très rapidement être fixé. Mais pas forcément comblé.