Les Bleus se sont offert une belle revanche. Deux mois après la claque reçue au Parc des Princes face à cette même Italie (1-3) et trois jours seulement après le triste match nul concédé par Israël au Stade de France (0-0), l’équipe de France a en effet dominé la Nazionale chez elle (1-3), validant du même coup la première place de son groupe de la Ligue des Nations.
Cible de violentes critiques depuis jeudi, Didier Deschamps pouvait (un peu) souffler. Le sélectionneur avait néanmoins bien conscience qu’il en faudrait plus pour inverser la tendance. « Je suis réaliste, je sais que ça fait 12 ans qu’on en a marre de voir ma tronche. Moi, je suis en contact avec le monde de tous les jours. Je ne vais pas me cacher quand ça ne va pas ou que ça va moins bien », a-t-il ainsi confié au micro de la Chaîne L’Equipe.
« On tend vers la fin de l’aventure de Didier Deschamps »
Pour le journaliste Giovanni Castaldi, qui interrogeait le sélectionneur tricolore dans les travées de San Siro, le sentiment de lassitude est effectivement désormais trop ancré. « Les gens, que ça joue bien ou pas bien, ont envie de voir autre chose. On le sent vraiment. On tend vers la fin de l’aventure de Didier Deschamps avec l’équipe de France. Et il ne pourra plus inverser cette courbe-là », a-t-il commenté.
Un avis partagé par Jérôme Alonzo. « La cassure avec Didier Deschamps ne date pas de l’Euro. Elle est d’avant. La prolongation de Deschamps après le Qatar avait été très mal vécue par le public, en catimini, sur un coin de nappe. C’est un épisode qui a été mal vécu par le grand public. Et le jeu n’a pas été terrible, l’Euro, des conférences de presse moins habiles. Le désamour ne s’est pas construit à l’Euro. Il était plus profond et date d’avant. Et c’est pour tout le monde pareil, au bout d’un moment, t’as envie de voir autre chose. C’est normal », a-t-il analysé, visiblement impatient que l’ancien champion du monde laisse la place sur le banc des Bleus.