Malheureux, Lizarazu préfère dire stop !

Six mois et puis s’en va. Débarqué à l’Olympique de Marseille dans la foulée de l’Euro 2004, Bixente Lizarazu n’aura fait que passer à l’OM. Dès les premiers jours du mercato hivernal, le club phocéen actait officiellement le départ de son latéral gauche dans un communiqué, annonçant son grand retour au Bayern Munich, qu’il avait quitté l’été précédent après sept saisons en Bavière.

« Un accord a été trouvé entre l’OM, le Bayern Munich et Bixente Lizarazu pour le retour du défenseur français en Bavière jusqu’à la fin de la saison. Il s’agit d’un départ définitif », avait sobrement communiqué Pape Diouf, le directeur sportif des Ciel et Blanc, ajoutant: « Il ne vivait pas au mieux la situation qui était la sienne ici. L’occasion s’est présentée pour lui de retourner jouer jusqu’à la fin de la saison au Bayern, et un arrangement a été trouvé. »

« Liza m’a appelé durant les vacances de Noël et m’a dit qu’il ne se sentait pas bien à Marseille », avait encore précisé Uli Hoeness, le manager du club bavarois. La raison de ce mal-être ? L’arrivée de Philippe Troussier sur le banc de l’Olympique de Marseille au cœur de l’automne. Le champion du monde tricolore s’en expliquera à la fin de sa carrière.

Bixente Lizarazu sans pitié avec Philippe Troussier

«  J’ai bien apprécié la période avec José Anigo. Après, j’ai eu un problème avec une personne », raconta-t-il, ajoutant : « Quarante-huit heures après son arrivée, lors du stage de Caen, j’avais compris que je ne jouerais pas. » Mais plus que le temps de jeu inexistant, ce sont les méthodes de Philippe Troussier qui ne passent pas. « Si j’étais resté, je l’aurais emplâtré, expliqua-t-il. Je me suis dit que je ne pouvais pas en arriver là, car je n’avais jamais ressenti cela dans ma vie. Il valait mieux arrêter les conneries et passer à autre chose. S’il n’y avait pas eu cet entraîneur, l’aventure aurait pu continuer à Marseille. » 

Le discours a néanmoins quelque peu changé au fil des années. « Ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux, pas ce que j’ai vu de mieux non plus, et je pense qu’on va s’arrêter là sur le sujet. Tu sais, ce qu’il faut quand même savoir, c’est quand tu arrives d’un club aussi structuré, que tu arrives dans un club aussi mouvementé… Cette année-là, il y a le Président qui démissionne, l’entraineur qui démissionne, et un nouvel entraineur qui arrive, qui est un tromblon pas possible, et où c’est électrique… », lança-t-il encore au sujet de son passage à Marseille.