Marion Rousse, le changement radical !

Marion Rousse peut aborder l’année 2025 avec optimisme. Tout se présente bien pour le Tour de France Femmes, qui commence à bien s’installer dans le paysage cycliste. Et dans l’entretien qu’elle a accordé à Eurosport, la directrice de l’épreuve remarque quelque chose de très intéressant.

Désormais, l’aspect purement sportif occupe une part importante des discussions au sujet du Tour de France Femmes. Les premières questions ont été ainsi posées sur le dénouement spectaculaire de l’édition 2024, et sur le transfert de Demi Vollering chez FDJ-Suez. Et encore, nos confrères auraient pu aussi aborder le retour sur route de Pauline Ferrand-Prévot, la championne olympique de VTT, qui annonce viser la victoire sur la Grande Boucle.

« Maintenant, c’est bien, on parle des championnes, savoure Marion Rousse. Parce que la première année, on me demandait si ça allait marcher, si c’était cohérent, si le cyclisme féminin était prêt, etc. Mon boulot était de dire : ‘Ça va être génial’, puis les championnes ont fait le boulot elles-mêmes. J’ai tellement galéré sur mon vélo, j’ai vu que je ne pouvais pas en vivre, j’ai dû arrêter ma carrière tôt… contribuer à cet essor, par ce ‘travail passion’ de directrice du Tour de France Femmes avec Zwift et en faisant passer le bon message auprès des médias, c’est une fierté. »

Marion Rousse l’annonce, pas de primes supplémentaires

Il est clair que le Tour de France Femmes est bien lancé, et que son développement va se poursuivre avec l’ajout d’une neuvième étape au parcours en 2025. Mais, en toute logique, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour se rapprocher du Tour masculin, gigantesque évènement au retentissement planétaire. L’un des symboles de cet écart ? Le montant total des primes du « TDFF », fixé à 250 000 euros. C’est 2,2 millions d’euros pour la course messieurs. Et ce n’est pas en 2025 que cela va changer, car Marion Rousse a d’autres chantiers.

« On est toujours à 250 000 euros de primes au total. On ne voulait pas lésiner sur tout ce qui fait la beauté du Tour, assume-t-elle. Le Tour de France, c’est une course cycliste, mais aussi toutes les infrastructures qui vont avec : la caravane, qui est essentielle pour nous, le village-départ, qui n’existe pas sur les autres compétitions de cyclisme féminin etc. On voulait – et on veut toujours – avoir un standing digne de celui du Tour de France masculin, et, pour cela, on en a repris les codes. L’éventuelle augmentation des primes ne se fera pas au détriment de ce dispositif. Maintenant que la course grandit, je vais m’y pencher. J’aimerais que cela évolue, mais on ne peut pas aller plus vite, il faut qu’on soit pérenne. »