Le débat continue. Auteur de trois buts en deux matches, Mason Greenwood a très vite confirmé que l’Olympique de Marseille avait mis la main sur un joueur de talent, un « crack » qui n’aurait peut-être jamais porté ses couleurs dans un autre contexte. Mais le contexte, justement, reste pesant.
Il est toujours difficile de ne pas évoquer l’affaire qui a fait basculer la carrière l’ailier anglais: ces accusations de violences conjugales portées par sa compagne Harriett. Celle-ci a retiré sa plainte, et le couple est plus que jamais soudé puisqu’il a accueilli son premier enfant. Mais les photos et les audios publiés à l’époque par la jeune femmes continuent de circuler, et ils ont trop marqué les esprits en Angleterre pour être effacés par les buts de Greenwood avec l’OM.
A Manchester, il n’est pas regretté
Résultat, Greenwood, que Manchester United avait prêté à Getafe la saison passée avant de le vendre cet été, reste persona non grata dans son pays. « D’une manière générale, on sait que Greenwood est un joueur talentueux, résume dans L’Equipe le journaliste Danny Taylor, de The Athletic. À une autre époque, il était même vu comme la future star de l’équipe d’Angleterre. Mais tout cela a changé à cause de son comportement extra-sportif au point qu’il est quasiment devenu un paria ici. Maintenant, il ne revient plus dans les discussions lorsqu’on évoque la sélection et on s’attend même à ce qu’il choisisse la Jamaïque comme nationalité sportive. Je vis à Manchester et tous les fans avec lesquels je discute souscrivent à la décision prise de s’en séparer. »
A Marseille, on a vu les choses différemment. Le président Pablo Longoria a hésité avant de se lancer sur cette piste, et il a mené son enquête personnelle pour en savoir plus sur la personnalité du joueur, avec des résultats qui l’ont convaincu à 100% de miser plus de 30 millions d’euros sur lui. En France, son cas divise, mais les nombreux maillots floqués du n°10 de Greenwood montrent que son passé anglais a globalement été oublié.