Matthieu Jalibert, le verdict tombe

C’est un petit jeu auquel L’Equipe se livre à chaque fin d’année. Et le XV de l’année 2024, pour le Top 14, a été publié ce mardi matin. Suite aux votes des journaliste de la rubrique rugby du quotidien, on retrouve pas moins de neuf joueurs du Stade Toulousain (Ramos, Ahki, Dupont, Roumat, Willis, Cros, Meafou, Flament et Mauvaka) et quatre éléments de l’UBB, tous arrières (Jalibert, Bielle-Biarrey, Depoortere, Penaud). Pour les autres clubs, seuls le Rochelais Uini Atonio et le Toulonnais Jean-Baptiste Gros s’invitent à la fête, en première-ligne.

Avec seulement deux joueurs étrangers (Willis et Ahki), ce XV de l’année pourrait presque ressembler à un XV de France. A au moins une exception près, notable. On y retrouve Matthieu Jalibert en tant que titulaire. Ce n’est pas le cas chez les Bleus puisque le maître à jouer de l’UBB, malgré les absences de Romain Ntamack, a perdu cette place de titulaire en sélection (qui lui tendait les bras) au profit de Thomas Ramos.

Jalibert ou Ramos ? Les deux !

Pourtant, voici comment Matthieu Jalibert est décrit par Yann Delaigue, invité à commenter les choix effectués pour ce XV de l’année. « Un pur talent offensif. Le régulateur, l’orchestrateur et l’animateur d’une belle ligne d’attaque bordelaise, résume l’ancien ouvreur de Toulouse. C’est un caractère, un très fort caractère, ce qui est une qualité au poste de demi d’ouverture. Par ses inspirations et ses prises d’initiative, il est capable de débloquer une situation ou de changer le cours d’un match, on l’a vu à de nombreuses reprises. Il a montré aussi qu’il était mieux qu’un buteur de dépannage au sein de l’UBB. »

Jalibert a été préféré à Ntamack et Ramos pour ce poste de n°10 dans le XV de l’année de L’Equipe. Ntamack a manqué trop de matches, sans doute. Quant à Ramos, il est placé en tant que n°15, son poste préférentiel. Celui dont il a été privé ces derniers mois chez les Bleus car Fabien Galthié le voulait à l’ouverture.

« Pour moi, c’est le joueur de l’année, estime Delaigue au sujet de Ramos. Il ne perd jamais le ballon de vue, et tente beaucoup. C’est un stratège au point d’être, à mes yeux, le véritable chef de jeu du Stade Toulousain. Il inspire ses coéquipiers, communique beaucoup avec eux, indique les choix, car il voit tout avant les autres. Techniquement, au pied ou à la main, ses gestes sont toujours précis. Dans le placement, il n’est jamais pris à défaut. Sans parler de ses qualités de buteur. »