Mauvaise nouvelle pour Lou Jeanmonnot !

Si le dernier week-end de la Coupe du monde sera évidemment marqué par les adieux à la compétition des frères Boe, Johannes espérant bien ajouter quelques globes à sa collection, chez les femmes, tous les regards seront tournés vers Franziska Preuss et Lou Jeanmonnot, à la lutte pour décrocher le gros globe du classement général. Une lutte qui s’annonce particulièrement indécise.

Grâce à sa victoire lors de la mass-start de Pojluka, la Française est en effet revenue sur les talons de sa rivale, ne comptant plus que 20 points de retard sur l’Allemande alors qu’une victoire rapporte 90 points. « Je ne pense pas qu’on se bat l’une contre l’autre, on se bat chacune avec nos propres démons », a néanmoins expliqué la Franc-Comtoise, dimanche, après une victoire qui mettait fin à une longue période de disette.

Lou Jeanmonnot a ainsi expliqué être « terrifiée à l’idée d’arriver sur le pas de tir, à l’idée de tout foirer » , se comparant à un surfeur qui se dresse sur la vague. « Une petite vague un peu sympa, c’est marrant à surfer mais une grande vague qui monte très haut et qui fait peur, c’est très facile de freiner et de ne pas la prendre », a-t-elle soufflé, ajoutant : « j’imagine que la vague fera 20 mètres. »   

« Franziska est très sereine »

De son côté, Franziska Preuss, forte de ses 12 saisons sur le circuit, se voulait plus détachée de l’événement. « J’ai encore un petit avantage. Je fais simplement de mon mieux, on ne peut pas faire plus. On fait toutes les deux une super saison, peu importe comment ça se termine, on peut être fière de ce que l’on a déjà réalisé », a-t-elle expliqué après avoir semblé moins en forme qu’en début de saison. « On a vu que Lou avait la capacité de finir très bien les saisons. Ce n’est pas encore le cas de Franziska jusqu’ici », faisait d’ailleurs remarquer le directeur sportif du biathlon français Stéphane Bouthiaux mi-janvier.

Interrogé dans la presse allemande, Tobias Reiter, l’entraîneur de Franziska Preuss se veut néanmoins confiant. « Franziska est très sereine à l’approche du rendez-vous. Elle sait ce qui l’attend mais elle a toutes les cartes en mains. Elle a l’expérience de ces rendez-vous et le cèdera pas sous le poids de la pression. Elle a montré qu’elle était solide dans sa tête et on peut être optimiste. Et au vu de sa régularité cette saison, (11 podiums en 18 courses), il y a de quoi être positif », a-t-il expliqué, comptant à l’inverse sur une défaillance de la Française.