Mbilli: « Je veux être champion du monde »

Avant d’inviter tout le public du Centre Vidéotron à souhaiter un joyeux anniversaire à sa compagne, Christian Mbilli s’était montré très clair sur ses prochaines intentions au micro que lui avait tendu le speaker. Vainqueur quelques minutes plus tôt de l’Ukrainien Sergiy Derevyanchenko aux points par décision unanime pour ce qui constituait son 28eme combat chez les professionnels, le cogneur français de 29 ans a rappelé à chaud combien il était très important pour lui de passer très vite une ceinture mondiale autour de sa taille. Son rêve depuis toujours. « Je suis prêt pour des grands combats. Je veux être champion du monde », a lancé celui qui est plus que jamais le challenger officiel de Saul Alvarez, plus connu sous le nom de « Canelo » Alvarez.

Le Mexicain, détenteur des trois ceintures mondiales WBA, WBC et WBO des super-moyens, fait peur à beaucoup de boxeurs. Mbilli n’en fait pas partie. Au contraire, le boxeur qui s’était arrêté en quarts de finale du tournoi olympique des Jeux de Rio 2016 du temps où il évoluait encore chez les amateurs est pressé d’affronter le roi suprême de la catégorie pour pouvoir le détrôner. Toujours invaincu, contrairement à Alvarez (61 victoires, 2 nuls, 2 défaites) Mbilli n’aspire en effet qu’à une chose : « être le meilleur ».

« Tout le monde sait qui est le numéro 1 »

Et pour atteindre son objectif, il le sait : le passage obligé sera de « battre les meilleurs ». Le meilleur aujourd’hui se nomme « Canelo », et la victoire de samedi soir devrait permettre à notre représentant d’enfin défier celui qu’il est certain de pouvoir faire tomber de son piédestal. Sans pour autant citer son nom, comme il l’a encore fait samedi soir après le combat.

« Je sais que je vais être le meilleur, je dois battre les meilleurs. Je ne veux pas donner de nom mais tout le monde sait qui est le numéro 1 ». Le choc pourrait avoir lieu en mai prochain, à Las Vegas. Le Français, touché samedi à une épaule (« J’avais du mal à lever ma main ») est prêt, plus que jamais, à l’entendre, d’autant que sa victoire de samedi semble lui avoir permis de franchir un nouveau palier. « J’ai appris beaucoup ». Il faudra le prouver contre le meilleur boxeur de la catégorie sur le papier. Plus facile à dire qu’à faire.