Vous avez peut-être reçu un appel du candidat de Reconquête, d’En Marche! ou encore des Républicains vous demandant de voter pour l’un d’eux dimanche. Mais est-ce autorisé par la CNIL ?
Décrocher son téléphone et entendre “Bonjour, c’est Eric Zemmour, votre candidat à l’élection présidentielle” ou encore “Bonjour c’est Valérie Pécresse !” ça peut être surprenant. Mais ça pose surtout des questions éthiques. Sur Twitter ce mardi 5 avril, de nombreux internautes ont relayé les messages vocaux du candidat d’extrême droite.
“Bonjour, c’est Éric Zemmour, votre candidat à l’élection présidentielle. Je vous appelle car nous allons vivre dimanche un jour historique. Vous avez l’avenir de la France entre vos mains. Dimanche, pensez à vos enfants. Il faut que la France reste française. Dimanche, votez pour la sécurité contre l’immigration, pour votre pouvoir d’achat, notre identité et notre art de vivre. N’écoutez pas les sondages qui se trompent à chaque fois. L’élection sera très serrée. Dans l’isoloir, votez pour la France, votez Éric Zemmour”, voilà le message que laisse le candidat.
Ces opérations de démarchage sont proposées par de nombreux prestataires. Le fonctionnement : récupérer les numéros de téléphone recueillis sur les formulaires d’inscription à un parti politique, ou bien les acheter sur une base de données au près d’une société privée. Des milliers d’appels sont ensuite générés par ordinateur.
Que dit la CNIL à ce sujet ?
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), en charge d’observer les élections tranche : envoyer des SMS ou MMS pour promouvoir un parti politique n’est pas illégal, même lorsque les numéros ont été achetés. Elle fait plusieurs recommandations : un premier message devrait être envoyé pour recueillir l’accord des interlocuteurs à être démarchés à des fins politiques. Il doit également y avoir la possibilité de se désabonner grâce à la présence d’un lien de désabonnement.
Le message de Zemmour, ne laissant aucune possibilité à la personne contactée de s’opposer au démarchage, pourrait donc être illégal. L’équipe de Reconquête a pourtant affirmé être passé par un prestataire agréé par l’Arcep, et que les numéros étaient uniquement ceux de Français qui avaient acceptés d’être contactés à des fins de communication politique. Le nombre de personnes ciblées par ces messages vocaux reste inconnu.
La démarche deviendra toutefois illégale vendredi 9 avril à minuit, lorsque la campagne prendra officiellement fin.
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