Paul Willemse n’a plus joué un match de rugby depuis le 5 octobre et une défaite de Montpellier sur le terrain du Stade Français. Et on ne reverra pas le deuxième ligne de 32 ans avant le mois d’avril. Victime de sa sixième commotion cérébrale en un an contre le club parisien suite à un choc avec le deuxième ligne sud-africain Juan John van der Mescht, le Montpelliérain avait été mis au repos par le neurochirurgien David Baugé, référent auprès de la Fédération française de rugby (FFR), et son arrêt a été prolongé de trois mois en ce début d’année.
Au mieux, Paul Willemse reviendra donc début avril pour disputer les six dernières journées de Top 14, peut-être les six dernières sous le maillot montpelliérain. Le deuxième ligne arrive en effet en fin de contrat au mois de juin, et selon Midi Libre, il souhaiterait rentrer dans son pays natal, l’Afrique du Sud, s’il reçoit le feu vert des médecins.
Bientôt la fin pour Willemse ?
Le natif de Pretoria est arrivé en 2014 en France, du côté de Grenoble, où il a joué une saison avant de rejoindre Montpellier. Après une décennie dans l’Hérault, où il a vécu beaucoup de hauts (un Bouclier de Brennus en 2022, deux Challenge Cups en 2016 et 2021) et quelques bas (défaite en finale du championnat 2018, lutte pour le maintien en 2024), Paul Willemse ressent le besoin d’aller voir ailleurs. Reste à savoir si l’international français (32 sélections entre 2019, après avoir obtenu sa naturalisation, et 2024) sera en mesure de renouer avec le haut niveau.
A la veille de subir cette nouvelle commotion contre le Stade Français, Paul Willemse déclarait à Midi Libre : « Dans le milieu médical, je suis considéré comme un cas « orange ». C’est-à-dire que je peux continuer à jouer, mais il faut comprendre que j’ai pris 5 KO en un an, et que chaque choc était plus important que le précédent. Pas en termes d’intensité, mais en termes d’impact sur mon intégrité. (…) Avec tous les petits chocs que j’ai pris sur les douze dernières années, ma tête ne m’alerte que maintenant du « danger ». Et si c’est le cas, il faut prendre la chose beaucoup plus au sérieux. Le spécialiste m’a donné le feu vert pour reprendre. Cette année est charnière pour moi. » Des propos qui n’augurent rien de bon pour la suite…