Pour certains, le nom de Moïse Kouamé ne dit pas grand-chose. Pourtant, le Français est en train d’écrire sa petite histoire dans le tennis mondial à seulement 16 ans. Alors qu’il vient de fêter son anniversaire le 6 mars dernier, il participé il y a quelques jours au tournoi Futur de Sharm El Sheikh (Égypte). La performance est à souligner puisque le Français est allé jusqu’en finale du tournoi. Malgré sa défaite contre le Letton Robert Stromnbachs (403e) : 6-3, 6-2, il est devenu le premier joueur de sa génération (2009) à se hisser en finale d’un tournoi professionnel. Le plus jeune Français même depuis 2015 et une performance de Corentin Moutet.
Classé 1 603e mondial, Moïse Kouamé est un phénomène de précocité. 16e mondial chez les juniors, sa performance en Égypte doit lui permettre de se rapprocher du top 1 000. La saison dernière, il avait remporté un match de qualification au Challenger de Brest – deuxième niveau du circuit considéré comme l’antichambre de l’ATP. Une victoire en trois sets contre un Kazakh, Yevseyev (6-4, 2-6, 6-4). Cette performance lui avait permis de devenir le plus jeune joueur de l’histoire à obtenir un succès à ce niveau derrière Nadal et Alcaraz.
Kouamé dans les pas de Nadal et Alcaraz
L’an passé à Roland-Garros, il avait atteint les quarts du tournoi juniors garçons. Une première depuis 1985. Si ces performances impressionnent aujourd’hui le monde du tennis français et mondial, c’est aussi grâce à une formation de qualité suivie par Kouamé. Après avoir quitté la Fédération à seulement 13 ans, il a rejoint l’académie de Justine Hénin à Louvain-la-Neuve (Belgique). Un passage près de Bruxelles avant de retrouver le Sud de la France et l’académie Mouratoglou. C’est désormais au tennis club de Perreux (Ile-de-France) que le jeune tennisman évolue.
Pour Laurent Raymond, entraîneur de l’équipe de France de Coupe Davis, qui a accompagné Kouamé sur la semaine en Égypte, le Français impressionne déjà. Qualité de balle, physique et mental, Kouamé répond aux exigences du haut niveau. « Pour un jeune de 16 ans, c’est très bien. Il est stable émotionnellement. Quand il est dos au mur, il a toujours une réaction. Il se passe toujours des choses étonnantes, très souvent dans le bon sens du terme. Dans la tête, il a les bonnes réponses. » a-t-il expliqué.