Dans la nuit de lundi (10 mars) à mardi (11 mars) à partir de 3h30 du matin, Gaël Monfils entrera sur les courts d’Indian Wells en rock star, comme le mentionne le speaker du stade à chaque apparition du Français dans le désert américain. Après avoir écarté Struff et Korda (tête de série 24) en deux sets, Monfils sera opposé au Bulgare Grigor Dimitrov. Un pote comme il aime le rappeler. La dernière confrontation entre les deux hommes date de Wimbledon 2024. Une victoire nette pour Dimitrov en trois sets (6-3, 6-4, 6-3). Cette fois, les choses seront différentes. Entre les deux trentenaires – 33 ans pour Dimitrov et 38 ans pour Monfils – les deux douleurs sont parfois plus présentes qu’avant.
Depuis le début de la saison, Monfils été contraint à l’abandon à l’Open d’Australie contre Shelton, tandis que Dimitrov semble souffrir davantage. Trois abandons en trois mois de compétition. Au deuxième tour, Dimitrov et son revers à une main sont venus à bout de Borges (6-3, 6-4). Dans le désert d’Indian Wells, la Monf’ partira avec l’avantage des confrontations. Quatre succès pour le Français et deux défaites. « Son revers, c’est une arme, maintenant. Son slice est juste incroyable. Et puis, il retourne mieux. » expliquait Monfils. Mais la motivation est également ailleurs pour Monfils. Présent aux États-Unis avec sa femme Elina Svitolina et leur fille, l’énergie est différente et permet à Monfils de performer.
Du plaisir et du kif
En cas de victoire contre Dimitrov, la Monf’ pourrait retrouver Carlos Alcaraz en huitième de finale, si l’Espagnol se défait de Denis Shapovalov, de retour aux affaires après sa victoire à Dallas et une demi-finale perdue au Mexique contre Davidovic Fokina. L’important pour le Français, c’est avant tout le plaisir du jeu. Un peu comme à la maison sur les courts américains au vu de l’accueil du public, Monfils profite de chaque moment. « Le fait que le public ici m’encourage plus qu’un Américain ? Ça m’est déjà arrivé. Ici, ils m’aiment bien, à chaque fois je reçois de beaux accueils. Ils aiment bien qui je suis, en fait. » confie Monfils. Bien dans sa tête et physiquement, le natif de la capitale sait que ces moments sont sûrement les derniers d’une carrière bien remplie. Chaque instant doit être vécu à 200 %. « T’imagines, tu joues dans un super stade, devant beaucoup de monde, en plus il caille… Ce sont des super conditions pour kiffer ! Après c’est encore mieux parce que je gagne, et avec une bonne manière. J’ai l’impression que je me répète, mais des moments comme ça, il n’y en aura plus des millions, franchement c’est cool de pouvoir les vivre encore. » a-t-il expliqué au micro du quotidien L’Équipe.
Tout comme lui, Svitolina reste engagée dans le tournoi et s’est qualifiée pour les huitièmes de finale du tableau féminin. L’Ukrainienne retrouvera Jessica Pegula, quatrième joueuse mondiale à la WTA. Cette présence est une motivation supplémentaire pour Monfils. Profiter en famille et continuer d’être performant sur le court, le Français semble avoir trouvé la recette. Espérons qu’il aura les ingrédients pour éliminer le Bulgare.