Corentin Moutet rattrapé par ses démons. Eliminé au 3eme tour de l’Open d’Australie par le jeune qualifié américain Learner Tien – pour sa sixième participation – le bouillant joueur français de 25 ans a quitté Melbourne avec une sanction dans sa valise. Pour son attitude lors de son deuxième match dans le tournoi contre Mitchell Kruger, autre représentant des Etats-Unis issu des qualifications, le Parisien a écopé d’une amende de 15 000 dollars (14 500 euros).
Sanctionné pour « comportement antisportif », le 69eme au classement avait vu rouge en début de deuxième set et alors qu’il avait perdu la première manche contre le 146eme mondial lorsque l’arbitre avait stoppé un échange, estimant que la balle avait doublé. Moutet, furieux, s’en était immédiatement pris à l’homme de chaise. « Non ! Mais non, mec ! Montre-moi le replay. Putain de merde, mec, comment tu peux prendre cette décision ? » Immédiatement averti, le Français n’en était pas resté là, demandant immédiatement à ce que le superviseur intervienne.
Moutet : « Tous les arbitres se bourrent la gueule ici »
Au changement de côté, après avoir perdu le jeu en question, Moutet, toujours aussi remonté et sans décolérer, avait poursuivi la discussion avec l’arbitre, avant de se lancer dans un monologue qui n’avait pas du tout plu là non plus aux organisateurs, et encore moins aux arbitres. Il faut dire que le demi-finaliste du tournoi de Metz en novembre dernier devenu le chouchou des supporters tricolores n’y était pas allé de main morte, accusant notamment les concernés de « se bourrer la gueule chaque soir ». Ce qui, à ses yeux, ne mérite pas rémunération.
« Comment peuvent-ils donner le moindre euro à des mecs pareils ? Comment ? Pourquoi gâchent-ils des euros comme ça ? Ou des dollars australiens, peu importe. Allez, mec ! Chaque soir, tous les arbitres se bourrent la gueule ici. Et le lendemain, ils ruinent les matches. Comment c’est possible, mec ? Je me bats, je bosse tous les jours et je me bats pour être ici. Et ils ruinent le jeu comme ça. Et je suis censé rester calme, comment c’est possible ? » Un dérapage venu s’ajouter à la longue liste du CV déjà très chargé en la matière de « Coco » Moutet.