Mpetshi Perricard, un amoureux des compétitions par équipes

Ce week-end, la France défie le Brésil à Orléans lors du premier tour de la Coupe Davis. Si la logique de classement est respectée, Ugo Humbert et Arthur Fils seront désignés par Paul-Henri Mathieu pour jouer en simple. Mais en cas de coup dur, ou pour le double (avec Pierre-Hugues Herbert ?), Giovanni Mpetshi Perricard se tient prêt à honorer sa première sélection. Révélation de la saison 2024, où il a atteint les huitièmes de finale à Wimbledon en étant lucky-loser, et a remporté les tournois de Lyon et de Bâle, grâce notamment à un service surpuissant, le Lyonnais de 21 ans (30eme mondial) adore la Coupe Davis, comme il l’a confié dans les colonnes de L’Equipe, en plongeant dans ses souvenirs. « Ce sont des week-ends sur le canapé du salon chez moi à regarder du tennis pendant trois jours. La France contre l’Espagne, la Belgique, la Croatie… C’est une compétition, des souvenirs qui m’ont marqué, surtout l’ancien format.

Avec ces nouvelles phases qualificatives (les deux premiers tours avec matchs à domicile ou à l’extérieur, ndlr), ça ressemble un petit peu et c’est ce que j’aimais dans cette Coupe Davis, avoir le public qui te soutient. Je me souviens de Serbie-France quand on perd en finale (en 2010, ndlr), avec Djokovic qui se rase la tête sur le court, ça, je n’avais pas aimé (sourire). La finale qu’on perd en 2014, j’étais défait (contre la Suisse). Surtout le double, il m’avait fait mal (Federer-Wawrinka avaient battu en trois sets Gasquet-Benneteau, ndlr). 2017, quand on gagne (contre la Belgique), c’est un gros souvenir. J’étais à Poitiers, là où s’entraînaient plein de joueurs et c’est sûr que tous ces moments-là se sont gravés. Je me disais : « un jour, je serai à leur place ». »

Mpetshi Perricard « très content et très fier »

A tel point qu’il y a un an, quand il était inconnu du grand public et 196eme mondial, pendant que la France défiait Taïwan en Coupe Davis, Giovanni Mpetshi Perricard pensait déjà à une future sélection : « M’imaginer en Coupe Davis à ce moment-là, je ne sais pas, mais ça faisait partie des idées que j’avais en tête. J’avais confiance dans le développement que je faisais avec Manu (Planque) et ça a porté ses fruits. J’en suis très content, très fier. » Un an plus tard, le voici avec le survêtement bleu. Giovanni Mpetshi Perricard est de toute façon un habitué du maillot tricolore depuis ses jeunes années.

« Quand on a 12 ans, on ne s’en rend pas trop compte. On joue pour la France mais aussi pour les copains. Et plus on grandit, plus on se rend compte de la chance qu’on a. Quand j’avais 16 ans et qu’on gagne la Summer Cup au Touquet, c’était quelque chose de fabuleux. Ce sont vraiment des émotions qu’un joueur de tennis recherche. » Alors soulever un jour le Saladier d’Argent serait assurément l’une des plus belles émotions de sa vie.