Müller s’offre Nishikori

Alexandre Müller l’a admis, « on ne change pas une tactique qui gagne ». A l’occasion de la finale du tournoi ATP de Hong Kong, le Tricolore a concédé la première manche face à Kei Nishikori avant de renverser la vapeur. Ce que le natif de Poissy a fait lors de chacun de ses cinq matchs disputés cette semaine. « Au début, il me marchait dessus, il prenait la balle tôt, je n’avais pas le temps de jouer, a confié le Français dans des propos recueillis par le quotidien L’Equipe. J’ai essayé de faire le dos rond, de rester calme, de mettre plus d’intensité à chaque balle où j’en avais l’occasion. Et puis voilà. »

A ses yeux, « il a suffi de trois fautes de sa part, un petit break pour (lui) et le match change ». Admettant que « peut-être que pour la suite ça ne marchera pas du tout comme ça », Alexandre Müller a confié qu’il « n’y avait pas d’affolement après la perte d’un set » et s’être appuyé là-dessus lors de cette finale. Au moment d’évoquer les sensations nées de ce premier titre sur le circuit ATP, le Francilien admet qu’il s’en faisait « une montagne » mais il n’est finalement pas submergé.

Müller: « Il faut continuer à bien travailler »

« Oui, je suis très content, ça représente beaucoup de choses, on rentre dans un certain cercle de joueurs », a-t-il ainsi ajouté. En tout cas, le joueur de 27 ans espère pouvoir construire sur ce succès en vue de l’Open d’Australie. Un chemin qui ne passera finalement pas par le Nouvelle-Zélande. « Là, je vais à Auckland, mais pour me retirer du tournoi, a ainsi affirmé Alexandre Müller. Il faut continuer à bien travailler car on sait très bien qu’en tennis ça peut aller très vite dans les deux sens. On verra bien où ça peut mener. »

Le Français ne compte toutefois pas changer d’approche, assurant que « c’est grâce au travail » qu’il peut progresser. « Ça ne sera pas des déclics comme ça du jour au lendemain. Cette semaine, j’ai bien servi. Ça m’aide pas mal, a-t-il résumé. Je ne sais pas trop quoi dire. Il va y avoir des discussions avec mon coach sur le fait de comment progresser. Sur le court, j’ai la tête dans le guidon. Il faudra être vigilant à ce qu’on me dit, être à l’écoute. » Mais il est certain que ses adversaires n’aborderont plus les matchs face à lui de la même manière.