Les abandons s’enchaînent sur le Vendée Globe. Dimanche soir, c’est tout d’abord Pip Hare qui a vu son rêve s’envoler dans les eaux de l’Océan Indien. La faute à un brutal démâtage qui l’a contrainte à abandonner et à rallier l’Australie. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Après une vague, Medallia a atterri et à ce moment-là, le mât s’est effondré », a expliqué avec émotion la navigatrice de 50 ans.
L’émotion était également patente dans la bouche du Hongrois Szabolcs Weöres, lundi soir, lorsqu’il a annoncé à son tour son abandon. La faute cette fois à la casse de son hauban, une pièce essentielle pour stabiliser le mât, intervenue samedi dernier alors qu’il évoluait alors en bâbord amure dans des vents de plus de 40 nœuds de moyenne. Ces deux derniers jours, e skipper de New Europe a bien tenté de réparer. Mais sans résultat.
Le Vendée Globe a un nouveau leader
« Malgré sa détermination et son ingéniosité, aucune des réparations envisagées n’a permis de stabiliser le gréement. Poursuivre la course aurait été particulièrement risqué, d’autant que Szabolcs Weöres a dû faire face à d’autres avaries depuis le départ, à l’instar de dommages significatifs à sa grand-voile et de la perte d’une de ses voiles (A7) », a fait savoir la direction de course tandis que son équipe soulignait « Sa résilience, son courage et son esprit » qui ont été « un exemple pour les marins et les supporters hongrois ».
En tête de la course, un autre coup de tonnerre a secoué le Vendée Globe puisque Yoann Richomme a dépossédé Charlie Dalin de la première place, le skipper de Paprec Arkea comptant 5 milles d’avance sur celui de Macif Santé Prévoyance. Et dans leur sillage, Sébastien Simon sur Groupe Dubreuil s’est encore rapproché et ne compte que 30 milles de retard.