Le rallye de Grèce avait parfaitement commencé pour Sébastien Ogier, en tête après la première matinée, mais il s’est mal terminé pour l’octuple champion du monde. Parti en tonneaux lors de la dernière spéciale, il a vu son rival pour le titre Thierry Neuville s’imposer et compter désormais 38 points d’avance à trois rallyes de la fin (et donc 90 points à prendre au total). Et pour ne rien arranger, le pilote français de 40 ans a écopé d’une amende de 30 000 euros avec sursis (pour une durée de deux ans) suite à ses critiques envers l’organisation du rallye.
Après la première spéciale, qu’il avait pourtant remportée, Sébastien Ogier avait critiqué le trop faible écart entre les concurrents au moment de s’élancer. Les meilleurs pilotes du monde partaient en effet toutes les trois minutes, mais cela n’empêchait pas la poussière de rester en suspension, et donc de gêner les pilotes suivants, si bien que dès la deuxième spéciale, les organisateurs ont décidé de faire partir les pilotes toutes les quatre minutes. « C’est ennuyeux de voir que ce sport n’apprend jamais. Nous demandons (d’augmenter l’écart) car nous savons que nous allons avoir de la poussière. Il y a de la poussière suspendue. Oh, ils disent non. Qu’est-ce que vous avez dans la tête ? Rien. C’est fou. »
Une déclaration « préjudiciable à la FIA »
Même si Sébastien Ogier avait visiblement raison, puisqu’il a été entendu, les commissaires ont tout de même décidé de le sanctionner. « Les commissaires ont considéré que la déclaration de M. Ogier, même si elle ne s’adressait à personne en particulier, est directement préjudiciable à la FIA et à ses officiels, ainsi qu’aux officiels locaux et aux centaines de bénévoles qui travaillent sur le rallye, dans l’intérêt de la sécurité des spectateurs, des concurrents et des officiels. (…) M. Kaj Lindstrom (directeur sportif de Toyota) a demandé aux commissaires de prendre en considération le fait que M. Ogier a fait une autre déclaration à la fin de l’ES2, remerciant d’avoir augmenté l’écart entre les voitures concurrentes à partir de l’ES2.
En outre, il a ajouté qu’il avait demandé, avant le départ du rallye et par l’intermédiaire des principaux officiels, la possibilité d’avoir un écart de quatre minutes au lieu de trois. » Pendant les deux prochaines années (s’il poursuit sa carrière jusque-là), Sébastien Ogier va devoir faire attention à ce qu’il dit… sous peine de devoir passer à la caisse.