Depuis qu’il a décidé de participer aux saisons de rallye WRC à temps partiel, Sébastien Ogier a terminé sixième en 2022 puis cinquième en 2023, sans jamais caresser l’espoir de remporter un improbable neuvième titre de champion du monde des pilotes. Mais cette année, la situation est différente. Le Gapençais de 40 ans dispute de nouveau la saison à temps partiel, mais en gagnant trois rallyes et en finissant trois fois deuxième, il se retrouve sans le vouloir en course pour le titre mondial à quatre rallyes de la fin, puisqu’il ne compte que 27 points de retard sur le leader Thierry Neuville (Hyundai), qui n’a quant à lui gagné qu’un rallye sur neuf. Poussé par Toyota, qui vise aussi le titre constructeurs (l’écurie japonaise compte vingt points de retard sur Hyundai), le Français a donc décidé de prendre part aux quatre derniers rallyes de la saison, au lieu des deux prévus à son programme.
Et la dernière ligne droite de sa saison débutera vendredi matin en Grèce. « Je pense que maintenant c’est clair. Il reste quatre manches à disputer et vu notre position au championnat, nous devions tenter le coup. Bien sûr, l’équipe souhaitait que je sois présent et de mon côté, deux de ces quatre rallyes étaient déjà planifiés, et il ne restait plus qu’à ajouter le Chili et l’Europe centrale. Même si je ne suis pas très intéressé par le voyage au Chili (en raison de la distance avec l’Europe, ndlr), je ne peux pas me plaindre d’être dans cette situation », explique le pilote français à Autosport.
Encore 120 points à prendre au maximum
Même si Thierry Neuville ne l’a battu qu’une fois, à Monte-Carlo, cette année, Sébastien Ogier ne veut pas s’emballer et se méfie notamment du nouveau système de points, qui attribue un maximum de 18 points au pilote leader le samedi soir, 7 au meilleur pilote du dimanche et 5 au vainqueur de la dernière spéciale (contre 25 au meilleur pilote à l’issue de toutes les spéciales + 5 au vainqueur de la dernière spéciale auparavant).
« C’est toujours tentant d’avoir une chance de se battre pour le championnat, même si pour l’instant, c’est encore loin d’être gagné. Avec le système de points actuel, il n’est toujours pas facile de combler ce genre d’écart, mais le mieux que nous puissions faire est d’essayer de mettre la pression le plus tard possible dans la saison. Tant qu’il y a une chance mathématique, tout peut arriver. » Avec un maximum de 120 points à prendre, tout reste possible en cette fin de saison. Après la Grèce, les pilotes prendront la direction du Chili du 26 au 29 septembre, de l’Europe centrale du 17 au 20 octobre et du Japon du 21 au 24 novembre. En jeu pour Ogier : un neuvième titre mondial, qui lui permettrait d’égaler le record de Sébastien Loeb.